Malgré sa blessure, Luke Treharne a suivi l’ASM Sevens sur les trois étapes estivales de l’In Extenso Supersevens. L’international gallois et britannique nous raconte cette expérience (Crédit photo : ASM Clermont).

Luke, comment allez-vous ?

Luke Treharne : Ça va. Je suis juste un peu déçu de ne pas avoir pu jouer. En revanche, j’ai été impressionné par l’organisation des trois tournois. Je pense que c’est très important pour le Sevens. Les étapes se sont bien déroulées, le niveau était très élevé sur le terrain et tout s’est bien passé pour Clermont. Je suis vraiment content.

Qu’est-ce qui vous a plus dans le projet de l’ASM Sevens ?

LT : C’est Paul Albaladéjo (l’entraîneur clermontois NDLR) qui m’a contacté. C’était un joueur que j’avais l’habitude de suivre quand il jouait avec France 7. Et quand il est venu au Hong Kong Sevens, on a bu un café et on a discuté. Il m’a parlé de son projet à Clermont et je me suis dit que ce serait incroyable d’en faire partie. J’ai sauté sur l’occasion.

Qu’attendiez-vous de cette nouvelle expérience ?

LT : Pour moi, c’était l’opportunité de jouer à un autre niveau de sept et dans un pays différent. J’ai vu l’évolution de cette compétition en France depuis plusieurs années et il y a eu plusieurs joueurs passés par les World Series qui y ont pris part. Je voulais essayer à mon tour et aider Clermont à atteindre la finale.

Malheureusement, vous vous êtes blessé et n’avez pas pu jouer. Malgré cela, vous êtes resté avec l’équipe, quel était votre rôle ?

LT : À partir du moment où je me suis blessé, j’ai essayé de rester occupé et d’aider l’équipe du mieux que je pouvais notamment sur l’entraînement, l’approche mentale et la tactique. Il y a tellement de choses à prendre en compte sur un tournoi de Sevens et pour plusieurs joueurs, c’étaient la première fois qu’ils jouaient à sept. Je me souviens comment cela s’était passé pour moi à leur âge quand je démarrais avec le Pays de Galles et la Grande-Bretagne. Ce sont souvent les mêmes questions qui se posent quand on se lance. J’ai juste essayé d’aider du mieux que je pouvais.

Crédit photo : Antoine Saillant
Quel est le point fort de l’ASM Sevens sur le terrain ?

LT : La principale qualité de Clermont, c’est son habilité à tenir le ballon en attaque et à faire bouger les équipes adverses sur toute la largeur du terrain. Je pense que l’on a marqué de beaux essais collectifs avec sept joueurs connectés à chaque fois.

Quel est votre bilan de ces étapes estivales ?

LT : Nous avons bien commencé avec un premier tournoi à la maison qui s’est bien passé. Mais nous étions assez déçus du deuxième. Nous avons bien joué mais il y eu quelques erreurs en trop. Cela fait partie de l’apprentissage lorsque vous commencez à jouer à sept. Comme en World Series, il faut en général aux joueurs, cinq à six tournois avant de se sentir à l’aise. Il n’y avait donc rien d’inhabituel et nous avons réussi à inverser la vapeur à Pau. Le match était serré en quart de finale face à Monaco et cela aurait pu tourner en notre faveur. J’espère que nous finirons sur une bonne note lors de notre dernier match (entretien réalisé avant la fin de l’étape paloise NDLR).

En marge de votre carrière de joueur, vous êtes très présent sur les réseaux sociaux, racontez-nous cet autre projet lié au rugby à sept.

LT : Oui, j’ai lancé la page “This is 7s” durant le confinement quand je cherchais quelque chose à faire alors que le rugby était à l’arrêt. L’idée principale est de promouvoir le rugby à sept le plus possible. D’une manière ou d’une autre, on partage des connaissances sur des gestes techniques et des tactiques propres au Sevens. On apporte aussi le regard de joueurs professionnels sur ces sujets. L’idée est de toucher un maximum de jeunes joueurs ou joueuses pour qu’ils s’intéressent à la discipline. Puis nous leur donnons des informations afin qu’ils s’améliorent mais aussi pour porter cet intérêt à d’autres niveaux.

Vous ne participerez pas à la finale de l’In Extenso Supersevens, quelle est la suite pour vous ?

LT : Je vais rentrer à Hong Kong et continuer de travailler pour « This is 7s ». J’ai plusieurs projets de camps d’entraînements avec des écoles et je vais également lancer une gamme de produits. Les prochains mois vont être chargés.