Au terme de sa quatrième finale de la saison face au Monaco Rugby Sevens, la Section Paloise Béarn Pyrénées Sevens n’a pas réussi à l’emporter pour décrocher son premier trophée de l’In Extenso Supersevens. L’entraîneur béarnais, Geoffrey Lanne-Petit, a partagé sa frustration et sa fierté après la rencontre (crédit photo : Hugo Visuals).

Comme en 2020, la Section n’était pas loin mais a laissé filer le trophée de l’In Extenso Supersevens 2022, quelle est ton analyse de cette ultime étape ?

Geoffrey Lanne-Petit : On fait un bon tournoi, surtout une très bonne demi-finale, et une bonne finale. Il en manque encore un peu. C’est dommage d’avoir ce premier essai refusé car cela nous aurait mis en confiance et ajouté un peu de pression sur Monaco. Le fait qu’ils prennent le score a rendu le match difficile et on a dû s’employer pour recoller. On rate finalement le coche sur quelques décisions offensives et défensives de notre part. Je pense qu’on avait le plan et la place mais il nous manque encore un peu d’expérience et de maturité face à ces joueurs très confirmés.

Qu’est-ce qui a fait basculer la finale selon toi ?

GLP : Plusieurs détails très importants et sur 14 minutes, c’est beaucoup. On voulait notamment attaquer le milieu du terrain, on a une occasion à dix mètres de leur ligne et on attaque le couloir au lieu de revenir pour finalement perdre le ballon. Derrière, on est punis. C’est comme ça. C’est à nous de bosser et de faire grandir les joueurs pour arriver plus fort face à des stars du Sevens.

Quel sentiment domine après cette deuxième place ?

GLP : Il y a beaucoup de fierté. On a démarré le projet il y a trois ans, certains ont passé le flambeau et d’autres l’ont bien repris, mais on a toujours gardé ce même état d’esprit autour du sept. On a montré un beau visage de notre club et on a vécu une belle aventure humaine. C’est dommage de rater le coche en finale contre Monaco mais on termine meilleure équipe de TOP 14. On lutte avec les armes que l’on peut avoir et maintenant, il nous faudra étudier encore mieux les Monégasques pour avoir un plan stratégique beaucoup plus précis qui laissera moins la place aux détails. On va continuer à s’entraîner et essayer de passer plus de temps ensemble car pour la moitié de l’effectif, c’était la première à Paris La Défense Arena. La saison prochaine, ils auront une autre approche de l’environnement et j’espère que l’on sera meilleurs sur les matchs décisifs.

Clément Mondinat a notamment réalisé un sacré tournoi et confirmé son fort potentiel à 7.

GLP : Clément a encore été excellent sur son tir au but car les points qu’il arrive à mettre sous fatigue sont très importants. Il est très fort dans les duels et a été très bon sur la finale car on avait un plan de match qui le mettait en valeur en attaquant le milieu du terrain. C’est dommage que l’on n’ait pas réussi à le voir encore plus sur ce match. Mais je ne suis pas surpris, c’est un garçon qui est capable de faire des différences à 15 quand il a eu des opportunités en TOP 14 et donc à 7, c’est décuplé. Il suit son chemin. Il faut qu’il remplisse sa panoplie pour qu’il soit encore meilleur à 15. En tout cas, à 7, il a de beaux tournois devant lui.

Thomas Carol a rejoint France 7 cette saison et a remporté la médaille de bronze à Hong-Kong, voir ces jeunes joueurs français éclore grâce au 7, c’est un aboutissement pour le projet palois ?

GLD : C’est exactement ça. Thomas Carol et quatre autres joueurs sont suivis dans le cadre de l’Académie de Sevens qui est en train de se créer dans l’optique des Jeux Olympiques. Il y a trois ans, certains joueurs n’avaient jamais mis un pied sur un terrain de rugby à 7 et aujourd’hui, on arrive à créer des internationaux. Cela veut dire qu’on y passe du temps et qu’on est performant, c’est très bien pour le club et pour nos joueurs.

Il y avait un petit kop béarnais qui s’est bien fait entendre à Paris La Défense Arena, c’est aussi un motif de satisfaction d’avoir fidélisé des supporters à cette jeune équipe de Sevens ?

GLP : Je pense que ce n’est pas le fruit du hasard si les supporters sont venus et si on a été soutenu par beaucoup de monde au-delà des gens du Sud-Ouest. Je pense qu’on se l’est mérité sur les étapes estivales avec ce que l’on a proposé et donné en extra-rugby depuis trois ans. On a montré que l’on prenait cette compétition très au sérieux et qu’on voulait y participer aussi bien rugbystiquement qu’humainement en tant que club. Tant mieux, on est récompensé. Il nous manque juste le titre.