Dans la foulée de la Coupe du monde de Sevens en 2022, Joanna Grisez a continué son parcours stratosphérique avec la Coupe du Monde à XV en Nouvelle-Zélande. La voici réinstallée sur le World Series pour le dernier tournoi de la saison et elle est prête à en découdre (crédit photo: World Rugby).

Joanna, tu es de retour de blessure, comment te sens-tu ?

Joanna Grisez : Je me sens bien. Encore un peu d’entraînement et je serai vraiment au top. Je suis contente car je suis bien revenue et ça fait du bien de retrouver les terrains.

Après deux Coupes du monde l’an dernier, on t’attendait fort. As-tu ressenti une pression particulière cette saison ?

J.G. : Non, je savais dans tous les cas que je revenais d’une transition un peu compliquée avec une légère perte de repères. Je suis partie 3-4 mois à XV, il fallait refaire son trou et reprendre des automatismes avec les filles. J’ai eu la chance de partir en tournée en janvier et ça s’est bien terminé (médaille d’argent à Sydney NDLR). Donc non, dans l’ensemble, je n’ai pas ressenti de pression particulière. Je savais qu’il allait falloir que je mette les bouchées doubles pour me réhabituer au 7 et récupérer mon physique comme mes habitudes. On a de la chance, on est en 2023, c’est la saison qui nous permet encore de finaliser les petits détails avant la saison cruciale de l’année prochaine (avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 NDLR).

Toulouse sera la dernière étape du circuit mondial féminin. Est-ce que vous vous sentez bien préparées après deux oppositions face aux Black Ferns ?

J.G. : C’est vraiment du pain béni pour nous, c’est une super opportunité de les avoir ici parce qu’on a besoin de jouer les meilleures nations. Aujourd’hui, la Nouvelle-Zélande c’est ce qui se fait de mieux. On a peu l’occasion de pouvoir les jouer, à part en tournoi, et ça nous permet de nous habituer à leur jeu, de prendre des repères entre nous et de nous améliorer. Derrière, on peut faire des retours vidéo sur ce qui va et ce qui ne va pas. Donc je pense qu’on ne pouvait pas rêver mieux pour préparer Toulouse. C’est vraiment super de pouvoir faire des oppositions contre elles juste avant notre dernière étape en France donc on est ravies.

La 3ème place sera difficile à aller chercher et votre poule est assez relevée, est-ce que vous êtes confiante en votre jeu et votre groupe ?

J.G. : Oui, on est sur une très belle dynamique. Le groupe vit très bien et nos entraînements se passent très bien aussi. Ça ressemble vraiment à quelque chose, donc vraiment on a envie de finir sur une belle note. On y croit. Troisième place ou non, c’est surtout dans le contenu et dans ce qui va se passer à Toulouse pour bien finir cette saison qu’on va mettre l’accent. Si, ça se termine sur un podium en World Series, ce serait encore mieux.

Tu es à 46 essais sur le circuit mondial, tu pourrais donc atteindre les 50 réalisations à Toulouse en si peu de temps. Qu’est-ce que ça te fait ?

J.G. : Je suis contente de l’apprendre, c’est chouette. Malgré tout, je n’oublie surtout pas que je joue à un poste où, effectivement, j’ai l’occasion de mettre beaucoup d’essais. C’est grâce à mon équipe que ça se passe parce que, sans elles, avant tout ça, il ne se passe pas grand-chose. Donc non, un 50e à Toulouse, j’avoue que ça pourrait être vraiment un très beau souvenir. J’espère qu’on va faire un beau tournoi à Toulouse.