Dernière étape qualificative à venir ce week-end du côté de Singapour. Un tournoi aux challenges multiples pour les différentes équipes engagées (Crédit photo : World Rugby).
La fin de la saison approche pour le circuit mondial de rugby à 7. À Singapour, les dés seront jetés ce dimanche. Un tournoi qui décernera notamment le titre de champion de la saison régulière aux meilleures équipes féminines et masculines à l’issue des six étapes, mais qui actera également les sélections qualifiées pour le tournoi final à Los Angeles et les barragistes. Pour rappel, seules les huit meilleures formations de chaque tableau disputeront le titre suprême en Californie, tandis que les équipes classées de 9 à 12 seront confrontées aux quatre meilleurs pays du HSBC Sevens Challenger Series pour tenter de maintenir leur place en tant qu’équipe permanente.
Sur le tableau masculin, après une saison 2023-2024 incertaine jusqu’au bout, il n’y aura pas de surprise cette année puisque les barragistes sont déjà connus. Il s’agit du Kenya, de l’Uruguay, de l’Irlande et des États-Unis. Avec 20 points de retard au minimum sur la Grande-Bretagne (huitième), ces équipes sont aujourd’hui d’ores et déjà condamnées. Pour le titre de champion de la saison régulière, en revanche, tout peut encore se jouer ! L’Argentine (88 points) possède une avance confortable à ce jour avec 12 points de plus que son dauphin, les Fidji (76 points) et 14 sur le troisième l’Espagne (74 points). Les Pumas Sevens doivent ainsi assurer une sixième place au minimum pour s’adjuger le trophée. Pour les Bleus, pas de possibilité de rattraper les Argentins, mais l’ambition de décrocher une place dans le top 4 et de se placer idéalement avant le tournoi de Los Angeles. Avec la mauvaise performance de l’Afrique du Sud à Singapour (neuvième), les Français (64 points) se sont rapprochés du wagon de tête et ne sont plus qu’à deux points des Blitzboks (66 points). Une quatrième place permettrait en effet aux joueurs de Benoît Baby de faire partie du deuxième chapeau et d’éviter de se retrouver avec deux équipes du top 4 pour le tournoi final dans un mois. Mais pour y arriver, il faudra sortir impérativement en tant que premiers de la Poule B face au Kenya et face à l’Irlande, dans un format reconstitué en 4 poules de 3 sur deux jours, comme à Cape Town. Un tableau qui avait souri aux Bleus la dernière fois puisqu’ils s’étaient hissés en finale du tournoi sud-africain en décembre dernier. Malheureusement perdue face aux locaux 14 à 26…
Au Cap, c’était notamment la dernière apparition de Varian Pasquet avec le groupe, le champion olympique qui effectuera son grand retour ce week-end. Parmi les autres changements, Célian Pouzelgues et William Iraguha réintègrent également l’effectif, tout comme Josselin Bouhier qui disputera son deuxième tournoi sur le circuit après celui de Perth.


Il y aura un peu plus de suspens sur le circuit féminin, puisque plusieurs équipes peuvent encore sauver leur peau. Avec 38 points, la Grande-Bretagne (huitième) n’est en effet pas à l’abri puisque le Brésil (neuvième, 32 points), la Chine (dixième, 20 points) et l’Irlande (onzième, 19 points) sont toujours en course mathématiquement. Les Britanniques devront d’ailleurs faire face à une poule relevée avec les États-Unis et le Canada, deux formations qui luttent aujourd’hui pour le top 4. Le titre de championnes de la saison régulière sera lui remis à la Nouvelle-Zélande ou l’Australie qui mènent une bataille acharnée depuis le tournoi de Dubaï. Les Black Ferns Sevens possèdent seulement 8 points d’avance sur leurs voisines et devront rallier les demi-finales pour remporter le trophée.
Malgré leur troisième place, les Bleues sont hors-course pour le titre mais voudront s’assurer d’être sur le podium avant Los Angeles, pour les mêmes raisons que les garçons. Après avoir manqué la médaille de peu la semaine dernière à Hong Kong, les joueuses de Romain Huet espèrent à minima décrocher le bronze à Singapour, comme elles l’avaient fait la saison dernière. Il faudra pour cela disposer des Fidji et de l’Irlande au premier tour pour rejoindre le dernier carré. À l’instar de leurs homologues masculins, ce format à 4 poules avait également fait l’affaire des Françaises à Cape Town qui s’étaient elles aussi qualifiées pour les demies avant de sombrer face à la Nouvelle-Zélande (43-0), puis de battre sur le fil l’Australie (17-14) pour s’emparer de la troisième place.
Seul changement dans le groupe, l’apparition de la Grenobloise Faustine Piscicelli qui devrait effectuer ses débuts sur le circuit. La jeune joueuse de 19 ans remplace Romane Ménager, rentrée en France pour préparer le prochain match du Tournoi des Six Nations Féminin contre le Pays de Galles.

