Nous avions laissé les Français invaincus à l’issue des deux premiers jours de compétition. Galvanisés, allaient-ils être capables d’aller jusqu’au bout de cette première étape mondiale ? (crédit photo : uc)

Pour leur quart de finale, les Bleus étaient opposés aux États-Unis. Bien que grandement rafraîchi, le collectif américain avait su faire bon usage de la puissance des nouveaux associée à l’expérience des anciens, tel que Perry Baker, pour sortir de sa poule.

Nos français furent les premiers à ouvrir le score grâce à deux essais de Parez-Edo Martin (2’) et Grandidier-Nkanang (4’) mais, loin de se laisser endormir, les Américains revinrent au score à la suite d’une erreur française sur coup d’envoi. Ce diable de Perry Baker s’est engouffré dans la brèche pour aller inscrire un essai (5’). Heureusement, Marius Domon vint de nouveau faire le break en inscrivant un nouvel essai juste avant la mi-temps (21-7). Cependant, les Eagles n’avaient pas dit leur dernier mot. Ils parvinrent de nouveau à revenir au score à la 10ème minute par un doublé de Baker, décidément très en forme (21-14). Ces derniers étaient donc toujours dans la partie mais, c’était sans compte le jour le plus en forme côté français. Jouant de ses appuis, Aaron Grandidier vint conclure sa course de 40m dans l’en-but adverse permettant ainsi à la France de s’imposer sur le score de 28 à 14.

C’étaient désormais les Australiens qui attendaient les hommes de Daret, privés de Marius Domon (commotion) et Pierre Mignot (blessure). Bien qu’auteurs d’un début de tournoi plutôt fébrile, les derniers vainqueurs du Circuit n’en demeuraient pas moins de farouches adversaires ; et ce match a tenu toutes ses promesses. Pendant six longues minutes, la passe-d’armes était telle que les deux équipes se sont tenues en échec avant que l’Australien Turner ne vienne ouvrir la marque (7-0). Survint alors un moment-clé du match. Mise sous pression par la France, acculée dans ses 22, l’Australie écopa de deux cartons jaunes. Malheureusement, nos tricolores ne parvinrent pas à profiter de cet avantage avant que l’arbitre ne siffle la mi-temps. Cependant, elle ne manqua pas une seconde fois sa chance en début de deuxième période et l’irréductible Grandidier-Nkanang aplatit un nouvel essai pour ramener la France à hauteur de l’équipe adverse. Pendant les minutes qui suivirent, les deux équipes frôlèrent le chaos, le sort refusant de basculer d’un côté ou de l’autre, obligeant l’arbitre à annoncer une mort subite : 7 minutes de temps supplémentaires au cours desquelles la première équipe à marquer remporterait le match. Dès les premiers instants, l’Australie mit nos Bleus sous pression jusqu’à nous pousser à la faute. D’une pénalité, Longbottom envoya son équipe en finale (15’ : 10-7).

Cruelle défaite pour les Français qui n’ont aucunement démérité mais se devaient de se remobiliser rapidement pour affronter les Samoa et espérer ramener le bronze. Les iliens furent les premiers à ouvrir le score dès la 3ème minute, essai auquel répondit le très en forme Stephen Parez-Edo par deux fois (5’ et 6’). La France entama donc la deuxième période en tête (7-12) mais très vite, les Samoans revinrent à hauteur grâce à un nouvel essai (8’). Mais, comme presque toujours pendant cette étape, à peine entré sur le terrain, Aaron Grandidier-Nkanang fit parler son talent pour venir conclure l’une des attaques françaises (10’). Malgré un dernier essai à la 13ème minute, la France réussit à garder sa maigre avance pour venir s’imposer 17-19 et ainsi monter sur le podium. Une belle récompense pour un groupe qui a su se montrer talentueux et consistant sur trois jours, qu’ils s’agissent des jeunes comme des expérimentés. A noter que l’excellent tournoi d’Aaron Grandidier fait de lui l’un des DHL Impact Player de l’étape, grâce notamment à ses 11 essais. Avec ses réalisations, il égalise les records de Delasau et Russell, auteurs du même nombre d’essais à Hong Kong en 2000 et 2002, lui qui est né en 2000.

Auteure d’un début de tournoi plus qu’en demi-teinte (3e de sa poule), on attendait la Nouvelle-Zélande au rendez-vous pour limite la casse et atteindre la 9ème place. Après avoir disposé sans difficulté du Kenya (43-0) puis de l’Espagne (24-7), elle a signé un 3/3 en venant à bout du Canada pour la finale de bowl (33-5). Cela leur vaudra le « groupe de la mort » pour la prochaine étape à Dubaï le mois prochain.

La Grande-Bretagne était également en reconquête après un début de tournoi en dents de scie. En quart de bowl, elle disposa sans forcer du Japon, très en difficulté dans ce tournoi (29-0) avant de s’incliner de nouveau face au Canada (17-12), échouant donc à la 11ème place.

La palme du parcours le plus spectaculaire reviendra sans doute l’Australie. Comme évoqué précédemment, ces derniers se sont fait peur plus d’une fois au cours des deux premiers jours, récoltant de trop nombreux cartons. Malgré tout, ils ont continué de monter en puissance et de faire preuve d’un réalisme à toute épreuve, rappelant à tous qu’ils n’avaient pas gagné le dernier circuit mondial par hasard. De ce fait, leur opposition en finale face aux Fidji, vainqueur sans interruption de cette étape depuis 2015, promettait un véritable choque au sommet. L’affiche n’a pas déçu. Les Fidjiens furent les premiers à ouvrir la marque, par deux fois (1’ et 4’). Un essai d’Hutchinson permit à l’Australie de revenir à une longueur avant la mi-temps (12-5). Dès la reprise, les australiens récidivèrent, revenant à hauteur de leurs adversaires (9’) mais ces derniers leur répondirent une minute plus tard pour reprendre l’avantage (17-12). Les deux formations se répondaient coup sur coup. L’abnégation des australiens finira par avoir raison des Fidji avec deux essais (12’ et 14’) permettront aux joueurs de John Manenti de décrocher une victoire historique, leur première à Hong Kong depuis 1998.

Résultats et classement de l’étape

Classement général