Ce samedi débutera la troisième édition du Premier Rugby Sevens (PR7s), le premier championnat professionnel de clubs de rugby à 7 au monde. Il se déroulera aux Etats-Unis jusqu’au 6 août 2023 et attire un nombre affolant de stars de la discipline. Qu’est-ce qui attire Stacey Waaka ou encore Madison Hughes ? On vous explique tout. (crédit: Premier Rugby Sevens)

Deux conférences et un circuit en trois étapes

La première édition du PR7s a été lancée à l’automne 2021. A l’époque, quatre équipes s’affrontaient sur un tableau masculin et un tableau féminin. Il s’agissait alors de la première compétition de rugby professionnelle féminine sur le territoire américain. Celle-ci vit s’imposer les Northern Loonies alors que les Rocky Mountain Experts ont triomphé du côté des hommes.


En 2022, le format de circuit a été adopté et le principe de franchise instauré avec l’obligation pour chaque club d’engager une équipe par tableau. Cette décision s’inscrivait dans une volonté d’équité et de traitements égalitaires vis-à-vis des athlètes féminins comme masculins. Cette année, ce sont donc huit franchises qui vont s’affronter, de quoi ajouter du piment à cette compétition !

A l’image de plusieurs sports aux Etats-Unis, les équipes seront réparties en deux conférences : l’une à l’est, l’autre à l’ouest. Chacune proposera deux étapes durant lesquelles les quatre entités engagées s’affronteront dans des matchs à élimination directe. Un classement sera établi à l’issue des deux tournois et les deux meilleures formations de chaque conférence rejoindront la finale du tournoi prévue le 6 août 2023 à Washington.


À cette occasion, trois trophées seront délivrés : le Jon Prusmak pour le vainqueur masculin du tournoi, le Kathy Flores pour les féminines et la meilleure franchise – celle qui aura cumulé le plus de point féminins et masculins à l’issue des trois tournois – recevra le titre de United Champion. Sacrés l’an dernier, les Southern Headliners remettent leur trophée en jeu.

Favoriser le développement du rugby à 7

La Premier Rugby Sevens est donc une compétition unique en son genre, la première opposant des clubs de Sevens professionnels. Son but autoproclamé est de favoriser l’expansion du rugby en Amérique du Nord. L’organisation entend faire cela en assurant que les athlètes féminins et masculins aient accès aux mêmes rémunérations, infrastructures, encadrements de haute qualité ainsi qu’à la même exposition médiatique. Une retransmission télévisuelle est d’ailleurs programmée. Au-delà d’un « show à l’américaine », le tournoi propose également des initiations et permet d’effectuer des détections à l’échelle nationale à l’occasion de chacune des étapes. Cela constitue un moyen d’intégrer l’une des formations soutenue par USA Rugby, voire une équipe nationale par la suite.

C’est notamment le chemin qu’a suivi la française Meg Mambé. Repérée au Dubaï Sevens alors qu’elle jouait avec les 7 Fantastics, elle s’est vue offrir la possibilité d’intégrer la Rhinos Academy. Cette formation s’inscrit dans un programme national de développement aux USA, soutenue par la marque Rhinos (équipementier sportif). Après plusieurs mois d’entrainement et de compétition, Meg s’apprête à disputer le PR7s avec les Steeltoes : « c’est vraiment une belle occasion. Je suis la première française dans le PR7s. Si ça peut permettre qu’on me repère un peu plus au niveau des équipes nationales, je vais jouer ma carte à fond. »

Huit franchises et une pléiade de stars

Si le PR7s octroie des contrats à des joueurs ou joueuses issu(e)s de ces détections, il fait aussi tourner les têtes de grands noms du rugby à 7. Durant les premiers éditions, on a pu y voir évoluer des figures emblématiques des Eagles Sevens comme Perry Baker, Naya Tapper et Maddison Hughes. Cette saison, la tendance est grandement à la fougère argentée. Pas moins de cinq Black Ferns Sevens et deux All Black Sevens ont signé pour nous en mettre plein les yeux. Championne du monde à XV fin 2022, Ruby Tui a été la première à annoncer prendre quelques congés avec sa sélection pour s’essayer à ce tournoi, rapidement suivi par d’autres coéquipières à 7 dont Stacey Waaka. Du côté des hommes, Kitona Vai et Rhodes Featherstone succèderont à Brady Rush qui avait déjà participé à l’édition précédente de la compétition. Champion olympique à Tokyo en 2021, le fidjien Waisea Nacuqu sera aussi de la partie tout comme le triple champion du monde sud-africain, Branco DuPreez, ou encore le meilleure marqueur d’essais de tous les temps en World Series, Dan Norton.

Conférence Ouest

Golden State Retrievers

Athlètes phares: Ruby Tui (NZL, championne olympique), Shakira Baker (NZL, vice-championne olympique à Rio 2016), Adam Channel (USA), Megan Foster (USA).

Rocky Moutain Experts

Athlètes phares: Garrett Bender (USA), Summer Harris-Jones (USA), Ariana Ramsey (USA), Maka Unufe (USA).

Rhinos x SoCal LoggerHeads

Athlètes phares: Waisea Nacuqu (Fidji, champion olympique), Branco DuPreez (AFS, 3x champion du monde), Ana Maria Naimasi (Fidji), Jaz Gray (USA), Matai Leuta (USA).

Northern Loonies

Athlètes phares: Dan Norton (ANG, meilleur marqueur d’essais du World Series), Alex Karev (USA), Bianca Silva (BRE), Olivia De Couvreur (CAN).

Conférence Est

Southern Headliners

Athlètes phares: Naya Tapper (USA), Alena Olsen (USA), Kitiona Vai (NZL), Lance Williams (USA), Abby Gustaitis (USA), Magali Harvey (CAN).

Texas team

Athlètes phares: Tysha Ikenasio (NZL), Alena Saili (NZL) remplace Kelsey Teneti (NZL), Rhodes Featherstone (NZL).

New York Locals

Athlètes phares: Stacey Waaka (NZL, championne olympique), Manaia Nuku (NZL), Cody Melphy (USA).

Pittsburgh Steeltoes

Athlètes phares: Kayla Canett (USA), Ben Pinkelman (ancien capitaine USA et actuel coach assistant).