Troisième jour de compétition aujourd’hui au Cap et tout le monde retenait son souffle pour le dénouement de ces finales mondiales. Une équipe empêchera-t-elle les sélections néo-zélandaises de faire une nouvelle fois un doublé ? Les équipes françaises finiront-elles sur le podium ? (crédit photo: France Rugby)

Après la cruelle défaite en quarts de finale contre l’Australie hier en début de soirée, il était important que les Bleus relèvent la tête pour aller chercher une cinquième place. Leurs premiers adversaires n’étaient autres que les solides Samoans. Entame de match compliquée pour les Français qui furent privés de ballons. Les Samoans en profitèrent pour inscrire deux essais (2’ et 4’), menant ainsi 10-0. Une initiative de Barraque permit cependant à la France d’inscrire un premier essai pour revenir à trois longueurs juste avant la mi-temps (10-7). Malheureusement, une nouvelle errance tricolore offrit l’opportunité aux Samoans d’inscrire un nouvel essai avant la pause (7-17). La tâche avait donc l’air très mal embarquée pour nos joueurs tricolores. Ces derniers ne baissèrent cependant pas les bras et firent preuve de caractère. Une nouvelle fois, la révolte fut sonnée en premier par Jean-Pascal Barraque (9’) puis par le capitaine Jonathan Laugel (12’), permettant ainsi à la France de revenir à égalité (19-19) à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Ce fut à la 16ème minute, avec une superbe course en bout de ligne, qu’Aaron Grandidier-Nkanang vint délivrer son équipe et l’envoyer jouer la 5ème place face aux Argentins (26-19). Ce n’était pas un adversaire facile qui attendait nos Bleus dans cette dernière opposition décisive. Une nouvelle fois, la France fut menée d’entrée après un essai de De La Vega (3‘). Trois minutes plus tard, Nelson Épée lui répondit pour donner l’avantage à la France (7 à 5). Un avantage que les Français parvinrent à conserver avant de craquer à la moitié de la deuxième période. Les Argentins menèrent alors 10 à 7 et la formation tricolore mit tout en œuvre pour remporter ce match. Tout le monde y crut jusqu’à la dernière action voyant malheureusement le ballon partir en avant dans l’en-but. Cruelle défaite pour les hommes de Jérôme Daret qui se sont finalement classés 6ème.

De leur côté, les Françaises avaient terminé la session d’hier par une victoire en quarts de finale dans le temps additionnel face à de vaillantes Fidjiennes. Qualifiées en demi-finale, elles se voyaient opposées aux tenantes du titre, les Néo-Zélandaises. C’est dès la première minute que Michaela Blyde vint tromper la défense française pour inscrire un essai. La réponse fut immédiate et signée Joanna Grisez (4’). A partir de là, ce fut un long chemin de croix pour la jeune équipe française. La Nouvelle-Zélande usa de sa très grande expérience et de son effectif hors-norme pour inscrire cinq essais supplémentaires, sans que nos Bleues ne soient en mesure de leur rendre la pareille (38-7). Il fallait alors vite se vider la tête pour entamer la petite finale dans le meilleur des états d’esprit. Elles retrouvaient les États-Unis dans cette bataille pour la dernière médaille. Le combat fut âpre et les premières illuminations vinrent de la jeune garde. Lili Dezou, par deux fois, concrétisa les offensives bleues (3’ et 7’). 12-0 à la pause pour le camp tricolore. Loin d’être enterrées, les Américaines parvinrent à inscrire leur premier essai (9’), relançant ainsi l’espoir dans leurs rangs. Mais cette fois-ci c’est la jeune Alycia Christiaens qui s’en alla doucher leurs espoirs avec un essai à la 11ème minute, suivi par deux essais des taulières Grisez et Jason (14’ et 15’). Une belle victoire 29-7 qui permit à nos françaises de décrocher une belle médaille de bronze dans ces mondiaux.

L’Irlande a bien failli réaliser l’exploit en demi-finale face à la Nouvelle-Zélande. Menées 10-0, les Irlandais sont parvenus à revenir à hauteur de leurs adversaires à la suite du carton jaune de Moses Leo. 10-10 à l’entame de la deuxième mi-temps et toutes les cartes furent rebattues. Malheureusement, malgré une défense héroïque, l’Irlande finit par céder à la 13ème minute et s’inclina 10-17. Direction la petite finale pour eux alors que les Kiwis s’apprêtaient à vivre leur troisième finale mondiale consécutive, comme leurs consœurs. Les Australiennes, victorieuses de leur demi-finale face aux États-Unis (17-7), prévoyaient de leur mettre à nouveau des bâtons dans les roues, comme aux Jeux du Commonwealth, un peu plus tôt cet été. On aurait pu avoir la même affiche – Australie vs Nouvelle-Zélande – dans les finales des deux tableaux principaux, mais c’était sans compter des Fidjiens impériaux en demi-finale. Ils ont complètement étouffé les derniers vainqueurs du circuit mondial pour se hisser en finale (38-14), une première depuis 2005. Réplique de la finale olympique de Tokyo pour le tableau masculin, donc. Les Australiens avaient, eux, l’occasion de finir sur une belle note dans une petite finale qui les opposaient aux Irlandais. Si ces derniers étaient clairement outsiders, le match a tenu toutes ses promesses tant son résultat est longtemps resté incertain. 7-7 entre les deux formations à la pause. Corey Toole, invisible l’essentiel du tournoi, se mit au diapason pour marquer un essai supplémentaire pour son équipe (8’). C’était sans compter ce diable de Terry Kennedy, venu lui répondre à la 11ème. Le score fut donc de 14 partout à trois minutes du terme. Deux minutes plus tard, McNulty vint crucifier les rêves australiens en inscrivant le dernier essai de la rencontre, offrant la victoire aux Celtes (19-14).

La première finale de ce mondial opposa les Australiennes, championnes du circuit mondial cette année, aux Néo-Zélandaises, tenantes du titre. Un choc au sommet qui a tenu toutes ses promesses. Les deux formations se sont répondues coup pour coup dans un match d’une qualité et d’une intensité folles. Ce sont les Black Ferns qui ouvrirent le score avant que l’Australie ne leur répondirent par deux essais. Stacy Fluhler ramena d’un essai son équipe à deux longueurs (12-10). Le score bascula de nouveau en faveur des Australiennes avec deux essais (9’ et 11’) contraignant les Néo-Zélandaises à courir après le score pour espérer s’imposer. A la 16ème, Saili inscrivit l’essai de l’espoir. Le score fut alors de 24-22 en faveur des Australiennes. Une transformation suffisait à arracher des prolongations. Malheureusement, celle-ci fut manquée, sacrant les Australiennes championnes du monde. C’est donc un doublé sur la saison pour cette équipe qui met fin à la série des Black Ferns.

Restaient encore les Néo-Zélandais donc, pour conserver leur titre face aux champions olympiques fidjiens. Au meme titre que les équipes précédentes, les deux équipes nous ont offert un match fou. Les Fidjiens démarrèrent sur les chapeaux de roue, inscrivant rapidement deux essais (1’ et 2’). Les Blacks relevèrent rapidement la tête en marquant à leur tour (4’), mais les adversaires ne l’entendirent pas de cette oreille. Ils inscrivirent aisni deux essais supplémentaires (6’ et 7’), s’assurant l’avantage à la pause grâce à un score de 24-5. On avait alors du mal à se voir comment les Néo-Zélandais pouvaient se sortir de ce piège. Les amateurs de sevens le savent, rien n’est jamais fini. Les Blacks furent les suivants à inscrire un essai (24-12). Suivait un carton jaune pour les Fidji, puis un deuxième, réduisant ces derniers à 5 contre 7. Les Kiwis ne réussirent pourtant pas à concrétiser ce double avantage. Les Flying Fidjians se fendirent d’un essai à la dernière seconde, comme un dernier clou dans le cercueil de leurs rivaux. Victoire 29-12 et fin de série également pour l’équipe masculine de la Nouvelle-Zélande.