Le tournoi de Dubai signait ce week-end le début du circuit mondial pour les joueuses de France 7 tout en accueillant la deuxième étape masculine (crédit photo : José Edo / All Sevens).

Jour 1

Les Bleus ont commencé leur aventure par un match qui avait tout d’un piège face à l’Ouganda, invité de cette étape. Ce piège a d’ailleurs bien failli se refermer sur eux tant leurs adversaires firent preuve d’abnégation. Les Français parvinrent cependant à l’emporter (10-7). Mis dans de bonnes dispositions par cette opposition, ils vinrent ensuite à bout de l’Espagne (24-10) avant de triompher également face aux Irlandais, dans un match arraché (14-7). Un joli sans faute pour reprendre après la médaille de bronze de Hong Kong.

Du côté des Bleues, il s’agissait de bien lancer le circuit avec un groupe en quête d’expérience. Si elles n’ont pas fait de quartier face au Brésil (34-7), la tâche fut plus ardue face à la Grande-Bretagne avec une victoire sur le fil grâce à un essai décisif de Valentine Lothoz (26-21) avant de chuter contre les Black Ferns (12-31). Elles étaient cependant assurées de sortir de leur poule à la deuxième place.

De nouveau, des surprises ont constellé la phase de poule masculine, confirmant un niveau de plus en plus homogène, pour notre plus grand plaisir. Malgré une défaite contre la Grande-Bretagne (5-14), l’Afrique du Sud sortit en tête de la poule A devant une équipe australienne ayant concédé le nul face au Kenya. De leur côté, les USA se fendirent d’un sans-faute prometteur pour se qualifier avec les Samoa dans la poule D. Ce fut la poule B qui tint tout le monde en haleine. En effet, battus d’une courte longueur par l’Argentine (31-28), les Néo-Zélandais furent contraints de hausser leur niveau pour venir à bout des Fidji (7-24). Finalement, les trois premiers de cette poule ont terminé avec deux victoires chacun. Les Fidji en firent les frais et virent l’Argentine et la Nouvelle-Zélande se qualifier à leurs dépens.

Dans le tableau féminin, moins de surprises. L’Irlande, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont respectivement dominé leurs poules pour filer en Cup avec un trois sur trois. Pour les accompagner, les États-Unis et la France ainsi que l’Espagne qui disposa des Fidjiennes en poule (14-21).

Jour 2

Le quart de finale opposa nos Français à la Nouvelle-Zélande. Beaucoup trop indisciplinés, ils ne parvinrent pas à développer leur jeu et s’inclinèrent sur le score de 20-0. Reversés en Plate et loin d’être abattus, les joueurs de Jérôme Daret ont su disposer de valeureux Samoans (24-17) avant de battre l’Argentine pour arracher une belle cinquième place (12-19). Un résultat qui leur permet de rester à la troisième place au classement général.

Les filles, quant à elles, ont battu une nouvelle fois l’Espagne lors de leur quart de finale (14-5) mais n’ont absolument rien pu faire face à l’armada australienne en demie (5-38). Bien que menée d’entrée face aux Américaines en petite finale, les Françaises ont vite répondu à leurs adversaires par des essais de Lou Noël (3’) et Valentine Lothoz (5’). Cependant, les États-Unis leur répondirent aussitôt, virant ainsi en tête à la pause (12-14). Les Françaises s’employèrent toute la deuxième période notamment avec un essai de Camille Grassineau (13’) sans parvenir à combler leur retard. Elles s’inclinaient (19-21) et se classaient donc à la quatrième place à l’issue de cette première étape de leur saison.

Comme un Classico, les Australiennes et les Néo-Zélandaises se retrouvèrent une nouvelle fois en finale. Les deux formations se livrèrent d’entrée à un chassé-croisé, marquant essai sur essai. Par deux fois, Michaela Blyde (3’, 7’) répondit à ses adversaires d’un essai permettant aux Black Ferns de mener d’une courte tête à la mi-temps (14-12). A son retour en jeu, l’Australie, plus déterminée que jamais, parvint à inscrire deux nouveaux essais par Maddison Levi (8’) et Demi Hayes (12’), leur permettant de prendre un net avantage (26-12). Michaela Blyde réduisit le score à la dernière action mais, malgré un triplé, elle ne permit pas à son équipe de s’imposer (26-19). Les championnes en titre démarrent donc déjà la saison pied au plancher.

Après une victoire face aux Samoa (24-19) et au terme d’un match qui traina en longueur, les Sud-Africains disposèrent de la Nouvelle-Zélande sur la dernière action de la demie pour se hisser en finale (19-26). Même cas de figure pour l’Irlande qui, en demi-finale, a dû s’employer dans le temps additionnel pour défaire les États-Unis grâce à un essai de Mark Roche, hauteur d’un doublé (12-7). La petite finale opposa donc la Nouvelle-Zélande aux États-Unis. Si la première période fut équilibrée, les Blacks finirent par dérouler pour disposer des Eagles 31 à 12. L’affiche de la finale masculine voyait donc s’affronter l’Afrique du Sud et l’Irlande. Le premier acte vit scorer les Sud-Africains par trois fois (1’, 5’ et 8’), dont un doublé de Shilton van Wyk, leur permettant ainsi de virer en tête à la pause (21-0). Il fallut attendre la 11ème minute pour voir l’Irlande débloquée son compteur grâce à Jack Kelly. Un réveil tardif qui ne leurpermit pas de revenir dans la rencontre. L’Afrique du sud remporte son premier tournoi depuis Séville en janvier dernier.