Tout juste élu à la présidence de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill était présent ce dimanche au Tournoi 7 de Coeur de Versailles. L’occasion d’échanger avec l’ancien dirigeant francilien sur son engagement pour la pratique du Sevens en France (crédit photo : Antoine Saillant).

On vous retrouve au 7 de cœur, un endroit où on est habitué à vous croiser. Est-ce que vous pouvez nous parler de votre implication dans ce tournoi ?

Florian Grill : La Ligue Île-de-France, quand j’en étais président, était co-organisatrice du tournoi et il a énormément de sens pour moi. C’est le top niveau du rugby à 7 en France, masculin et féminin. C’est très important, comme la dimension caritative. J’ai vraiment envie qu’on transforme la Fédération en fédération à mission avec le rôle sportif, le rôle éducatif et le rôle citoyen. Le 7 de cœur est emblématique, je ne pouvais pas le rater. Je voulais venir et y passer la journée.

Vous êtes devenu président de la Fédération Française de Rugby, parlez-nous de cette grande nouvelle pour vous.

FG : C’est très émouvant. Je suis dans un espèce de tourbillon, il faut bien le reconnaître, parce que hier, il y avait sept ou huit rendez-vous dans la journée avant la finale. Mais bon, c’est très stimulant. On a envie de faire plein de choses. J’ai déjà réuni les 200 salariés de la Fédération Française de Rugby pour expliquer un peu la vision qu’on a, cette vision de la Fédération à mission et puis de relancer le rugby par la base. J’ai aussi réuni les principaux directeurs, j’ai fais des réunions, et je vais les faire de manière hebdomadaire avec les présidents des ligues régionales, parce que je crois beaucoup au local. Je pense que les ligues régionales et les comités départementaux sont clés dans le développement du rugby donc je voudrais vraiment renforcer leurs moyens. Les choses sont lancées. On va, j’en suis sûr, très tranquillement et très naturellement, construire un bureau fédéral et je pense que le rugby va avancer avec ça, conformément à la demande des clubs puisqu’ils nous ont donné par trois fois leur scrutin.

Comment voyez-vous le développement du rugby à 7 en France ? Est-ce que vous allez pérenniser les Circuits Élites ?

FG : On a des équipes de France qui tournent donc il faut les laisser avancer. Et puis on a l’enjeu des Jeux Olympiques et Paralympiques qu’il ne faut pas louper. Mais je pense que le 7 n’existe pas assez dans les clubs. Il y a un vrai travail à faire pour développer le Sevens dans les clubs. Je pense notamment qu’il faut commencer par les plus jeunes : les cadets, cadettes et juniors. Il y a un potentiel considérable. Sur la Ligue Île de France, on avait fait trois dates de rugby à sept en début de saison qu’on avait appelé, avec Marc-Henri Kugler, l’IDF Seven Open Tour, trophée d’automne. Et puis en fin de saison, à nouveau trois dates avec le trophée de printemps, ce qui fait qu’en cadet, cadette et junior, les équipes ont cinq ou six dates de rugby à 7 et onze dates de rugby à 15. C’est ce genre d’actions que je veux faire parce qu’il ne faut pas que le 7 existe uniquement au très haut niveau ou dans les associations, qui font un boulot phénoménal. Il faut aussi qu’il existe dans les clubs et ça, c’est un vrai travail de fond. Les associations peuvent y aider et y contribuer. Je pense que c’est très important et oui, on va continuer le développement de circuits de ce type. On va investir sur le 7 parce que c’est aussi une manière d’apporter une nouvelle pratique, de rajeunir un peu aussi. Je crois que quand on a fait dix ans d’école de rugby, on a envie de voir quelque chose de différent. Et le 7, ça fait vraiment partie de ces pratiques qui vont intéresser les plus jeunes.