Hormis la qualification olympique pour certains et le maintien pour d’autres, le France Sevens pourrait également permettre à une légende de se rapprocher d’un record… (Crédit photo : World Rugby)
La fin de saison approche à grands pas pour le circuit masculin. Le week-end prochain à Toulouse, ce sera notamment la dernière fois que les World Series se disputeront sous le format à 16 équipes. Les formations classées de la 12eme à la 14eme place disputeront en effet un barrage sur l’étape de Londres la semaine suivante, pour réduire le championnat à 12 sélections la saison prochaine. Mais le France Sevens, ce sera surtout l’occasion pour la Nouvelle-Zélande de glaner son titre si elle venait à conserver son écart avec l’Argentine. Avec 24 points d’avance sur les Pumas (164 pour 140) les Blacks Sevens devraient ainsi décrocher leur cinquième tournoi de la saison, ce qui n’a plus été fait depuis les Fidjiens en 2019. Le record de 7 victoires en World Series établi par ces mêmes néo-zélandais en 2002 ne sera lui pas battu pour cette année. Une nette domination des hommes en noir, de retour au plus haut niveau, est néanmoins à souligner, à un an des Jeux olympiques.
A sevens GOAT is on his way to #France7s and #London7s 🐐
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Mikkelson vers le record de Norton ?
Dans le cadre de cette ultime tournée européenne, les Blacks Sevens ont mis les moyens pour se garantir un effectif cinq étoiles. Scott Curry, capitaine emblématique de la sélection, fera notamment son retour. Tout comme le légendaire Tim Mikkelson, de retour sur le circuit, qui disputera ici son 100eme tournoi international, ce qu’aucun joueur néo-zélandais n’a fait avant lui. Pour l’ancien meilleur joueur du monde (2013), ce sera surtout l’occasion de se rapprocher du record de matchs sur le circuit de Dan Norton. Il n’est en effet qu’à onze longueurs de le dépasser (459 matchs en World Series contre 470 pour Norton). Ce qui devrait être fait s’il venait à participer aux étapes de Toulouse et de Londres. Et nul doute qu’un tournoi à six matchs avec une finale, une victoire, et un titre sur le circuit au bout serait une belle manière pour Mikkelson de lorgner ce record.
Rokolisoa en cavalier seul
Les Néo-Zélandais sont décidément partout. Dominateurs sans conteste sur les World Series cette saison, ils le doivent en partie à un homme : Akuila Rokolisoa. Véritable meneur de jeu de cette équipe, le steppeur fou néo-zélandais est un homme clé, lui qui n’a pourtant rejoint l’effectif qu’en 2018. Avec 329 points cette saison, il devrait terminer meilleur réalisateur de la compétition, lui qui compte déjà suffisamment d’avance sur ses concurrents Wasea Nacuqu (Fidji, 242) et Paul Scanlan (Samoa, 225), et qui devrait l’accentuer sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Un titre des Blacks Sevens pourrait notamment arriver comme l’opportunité pour lui d’être désigné meilleur joueur de la saison.
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Un Samoan comme meilleur marqueur ?
En pleine renaissance, les Samoans se sont invités à plusieurs reprises cette saison dans la cour des grands. Une victoire à Cape Town, des demies à Hong Kong et Singapour, ils sont même en passe de se qualifier aujourd’hui pour les Jeux olympiques. La raison principale ? Des « scoring machines » qui font aujourd’hui leur succès à l’image de Vaa Apelu Maliko actuellement meilleur marqueur du circuit. Avec ses 37 réalisations, le puissant samoan pourrait profiter du France Sevens pour se rapprocher des 50 essais cette saison, mais il devra se méfier s’il veut garder son rang, car il est talonné, notamment par Perry Baker (États-Unis, 35), désireux de retrouver sa gloire d’antan. Marcos Moneta (Argentine, 34) et Akuila Rokolisoa (33) ne sont pas non plus loin derrière. Mais l’on ne retiendra que le premier, et d’ici là, le résultat reste bien indécis.
Qui rejoindra les Blacks à Paris ?
Première équipe qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris 2024, rejoignant ainsi la France, qualifiée d’office en tant que pays hôte, les Néo-Zélandais ont aujourd’hui fait le plus dur. Le chemin se rétrécit cependant, même si l’Argentine devrait valider son ticket à Toulouse (140 points, 28 d’avance sur le cinquième). Pour les Fidji, il faudra peut-être attendre encore un peu (130 points, 18 d’avance sur le cinquième), même si nous ne sommes pas à l’abri d’une double qualification en France ! Ce qui serait une belle coïncidence, à 684km du Stade France où se disputeront les prochains Jeux. Il s’agira également pour les Fidjiens de conserver leur place sur le podium, car les Français, quatrièmes, ne sont qu’à 8 points (122). En revanche, la course à la dernière place qualificative (ndlr : quatre équipes qualifiées sur le circuit cette saison) ne devrait se décider qu’à Londres. L’Australie (5eme, 112 points), les Samoa (6eme, 111 points) et l’Afrique du Sud (7eme, 106 points) étant au coude-à-coude.
Uruguayens et Espagnols lutteront pour le maintien à Toulouse. (Crédit photo : World Rugby)
Un duel latino à suivre
On termine par le bas du tableau qui laissera également place à un suspens inouï. Si la messe semble dite pour le Kenya (13eme, 37 points) et le Canada (14eme, 24 points), la dernière place pour les barrages donnera elle lieu à un duel 100% latin entre Uruguayens (11emes, 49 points) et Espagnols (12emes, 48 points). Un seul petit point sépare aujourd’hui les deux formations, malheur donc à celle qui terminera derrière l’autre, ce qui sera synonyme d’un aller simple pour les barrages à Londres. Pour rappel, vainqueurs des Challenger Series à Stellenbosch, les Tonga se sont eux offerts une qualification pour ces mêmes barrages. Seul le vainqueur de ce tournoi à quatre équipes conservera ou gagnera sa place pour les World Series pour la saison prochaine.