Reversés dans la « poule de la mort », les joueurs de Jérômet Daret sont tout de même parvenus à atteindre les quarts. Tout comme les filles, malgré leur sévère déconvenue face aux Australiennes. (Crédit photo : World Rugby)

Les Français au rendez-vous des quarts ! Malgré une poule sacrément relevée, composée notamment des champions olympiques fidjiens, des leaders du circuit samoans et des redoutables kényans, les Bleus ont fini par se classer deuxièmes et accéderont donc à la Cup lors de la deuxième journée. Et pourtant, l’affaire fut très mal embarquée pour les Tricolores. Opposés d’entrée aux Fidjiens, ils commencèrent ce tournoi dans la douleur. Malgré un carton jaune distribué très tôt à Wasea Nacuqu, les Fidjiens firent le jeu dans le premier acte, et le carton jaune encaissé par Aaron Grandidier-Nkanang n’arrangea pas les choses. Patterson trouva la ligne une première fois, suivi par Nacuqu, récupérant un ballon mal négocié par les Bleus et un en-avant de Rayan Rebbadj pourtant bien servi dans l’intervalle par Stephen Parez-Edo (0-12, 7e). Les Français s’en remirent alors au “french flair”. Du jeu dans le désordre, des passes courtes, mais efficaces, et Antoine Zeghdar vint conclure une superbe séquence offensive juste avant la mi-temps (5-12, 7e). Mais les hommes du Pacifique prirent à nouveau le large dès l’entame de la seconde période. Servi à hauteur, Sauturaga passa la ligne pour redonner une avance confortable aux Fidji (5-19, 9e). Une nouvelle fois, les joueurs de Jérôme Daret s’en remirent à un jeu de passes courtes et un enchaînement de séquences très efficace, et ce fut cette fois-ci Jonathan Laugel qui conclut l’action en coin (10-19, 12e). Pas de miracle cependant malgré une certaine espérance, un ultime essai de Maisamoa délivra les supporters fidjiens venus en nombre (10-26, 14e). 

Il fallut donc retrouver de l’allant lors de la deuxième rencontre face aux Samoa, déjà décisive pour la suite. Entame à nouveau complexe puisque Scanlan trouva la faille d’entrée (0-5,1e). Les Bleus ne baissèrent pas les bras pour autant et après un combat acharné dans les rucks, Varian Pasquet finit par percer et trouver Paulin Riva au soutien qui fila sous les poteaux. L’essai fut finalement accordé à Aaron Grandidier-Nkanang à qui il transmit le ballon (7-5, 5e). Dans la partie, les Français se firent malgré tout une nouvelle fois secoués sur un ballon perdu récupéré par les joueurs du Pacifique et Niue qui termina sa course dans l’en-but (7-10, 7e). Ce furent pourtant les coéquipiers de Stephen Parez-Edo, marqueur en fin de première période suite à un superbe jeu de passes dans le couloir des 15 mètres, qui prirent les commandes à la pause (14-10, 7e). Double peine pour les Samoans avec un carton jaune reçu par Niue sur cette même action. L’occasion rêvée pour les Tricolores de prendre le large, mais quelques imprécisions vinrent freiner leurs ambitions. Pour autant, un excellent retour de Thomas Carol sauva les Bleus qui marquèrent dans la foulée. Nelson Épée fut trouvé sur l’extérieur, puis repiqua intérieur pour servir Varian Pasquet qui offrit un caviar à Rayan Rebbadj (21-10, 13e). Un grattage à deux signé William Iraguha et Nelson Épée valida ensuite la première victoire des Français à Hamilton.

Les Samoans défaits ensuite par les Fidji, un succès devint alors impératif face au Kenya. Bien portée par un triplé de Nelson Épée sur le terrain annexe, l’équipe de France fit la course en tête durant toute la partie. Mais malgré un quatrième essai de Paulin Riva, elle fut rejointe en fin de rencontre par cette vaillante équipe kényane. Mais cette dernière ne parvint pas à franchir la ligne dans les derniers instants et les Bleus, vainqueurs 26 à 21, obtinrent finalement leur précieux ticket pour la Cup. Ils affronteront ainsi l’Afrique du Sud en quarts de finale (22h58, heure française), toujours invaincue sur cette étape.

Peu de surprise dans le reste des poules où les favoris ont répondu présent, mis à part les Samoans, leaders du circuit, qui ne passent cette fois-ci pas en Cup. À souligner le joli succès des Tongiens sur la Grande-Bretagne 26 à 21.

Le tableau masculin

Auteur d’un triplé, Nelson Épée a été l’un des grands artisans de la victoire française face au Kenya. (Crédit photo : José Edo Valdecasa)

Joanna Grisez à la lutte avec une joueuse canadienne. (Crédit photo : World Rugby)

Les filles vécurent également des débuts compliqués en Nouvelle-Zélande. Un premier match sur le terrain annexe les vit malmenées face au Canada après un premier essai d’Olivia De Couvreur (0-7, 6e). Joanna Grisez lui répondit, mais l’expérimentée Charity Williams vint repasser les Canadiennes en tête (5-12, 8e). Il fallut attendre la dernière action pour qu’Iän Jason parvint à franchir la ligne et Yolaine Yengo à arracher le nul sur la transformation (12-12, 15e). 

Pas le droit à l’erreur donc face aux Japonaises et la partie fut encore une fois bien mal embarquée, symbole de la première journée des équipes françaises. Essai japonais dès l’entame par Nakamura, mais réplique rapide d’Iän Jason dans la foulée, décidément décisive à Hamilton (5-7, 3e). La défense japonaise finit finalement par craquer et par deux fois, Joanna Grisez puis Lili Dezou se faufilèrent pour libérer provisoirement la France au score (19-7, 7e). On retrouva Dezou quelques instants plus tard. Un grattage salvateur qui permit aux Bleues de contre-attaquer, et à Valentine Lothoz de marquer le quatrième essai tricolore (26-7, 9e). La défense française fut une nouvelle fois présente par la suite, avec un très bon retour d’Iän Jason et de Lili Dezou qui vint ternir les espérances japonaises. Elles finirent malgré tout par marquer une seconde fois en fin de deuxième période, ce qui ne changera en rien l’issue de ce match (26-12, 14e). 

Déjà qualifiées suite à la victoire des Japonaises sur les Canadiennes, les joueuses de David Courteix furent confrontées à la montagne australienne pour cette dernière rencontre. Un match qui a viré au cauchemar pour Carla Neisen et ses coéquipières. Deux jaunes en deux minutes pour Séraphine Okemba et Yolaine Yengo vinrent punir les Françaises qui encaissèrent un, deux, puis trois essais coup sur coup. Le calvaire tricolore n’en finit pas puisque Camille Grassineau récolta un carton rouge suite à un plaquage signalé direct à la tête sur Charlotte Caslick. Le quatrième essai alors inévitable arriva avant la mi-temps. Le second acte n’arrangeant en rien les affaires françaises. Un nouveau carton jaune pour Alycia Christiaens et trois nouveaux essais suivirent pour un score final de 43 à 0. Il faudra relever la tête pour les Bleues qui affronteront l’Irlande ce soir en quarts de finale (22h14, heure française) avant de potentiellement retrouver les Néo-Zélandaises. 

Australiennes, Américaines, Irlandaises et Fidjiennes seront également de la partie. Tout comme la Grande-Bretagne et le Japon qui se classent meilleurs troisièmes.

Le tableau féminin