Les Bleus n’étaient pas loin d’une nouvelle médaille de bronze et se classent quatrièmes. Les Françaises ont arraché la septième place. Les Black Ferns restent reines d’Hamilton alors que les Pumas réalisent un gros coup face au pays hôte (crédit photo : World Rugby).

Quarts de finale

Après le cauchemar vécu face aux Australiennes lors du dernier match de poule, les joueuses de France 7 ont malheureusement pris l’eau aussi en quart. Plus précises et très agressives, les Irlandaises viraient en tête à la pause grâce à des essais de Parsons et Murphy-Crowe (14-0). Entrées dès la 4ème minute de jeu, Séraphine Okemba et Lucy Hapulat apportaient beaucoup de gaz et cette dernière manquait même d’aller marquer avant la sirène, en vain. Le deuxième acte était beaucoup plus disputé même si Burns donnait vite trois marques d’avance à l’Irlande (19-0). Pire, coupable d’un plaquage haut involontaire, Lucy Hapulat écopait d’un carton jaune dans la foulée, le quatrième pour la France ce week-end. Parsons en profitait pour s’offrir un doublé et sceller la victoire irlandaise (24-0). Pour l’honneur Séraphine Okemba trouvait la brèche pour le seul essai français qui n’empêchait pas cette élimination logique (24-7). Le carton rouge de Camille Grassineau se faisait énormément ressentir car les Bleues manquaient de punch et d’impact player pour breaker la solide défense adverse. Dans les autres quarts de finale, l’Australie étrillait la Grande-Bretagne (38-0), la Nouvelle-Zélande dominait largement des Japonaises accrocheuses (43-12) et les États-Unis croquaient des Fidjiennes totalement absentes (27-7).

La maîtrise était du côté des joueurs de France 7 dans ce début du jour 2. Opposés à des Blitzboks en grandes cannes sur la phase de poule, les Bleus donnaient le ton d’entrée avec un superbe renvoi récupéré par Aaron Grandidier-Nkanang puis un jeu déployé décisif pour Jonathan Laugel (7-0). Dans la foulée, Nelson Épée concluait un gros travail de Varian Pasquet, auteur d’un raffut solide sur Van Wyk (12-0). Les Français tenaient en défense mais craquaient à 24 secondes de la mi-temps avec un essai de Grobbelaar (12-7). Les Sud-Africains mettaient une énorme pression sur le coup d’envoi de la deuxième période et récupéraient une mêlée à cinq mètres de l’en-but tricolore. Le décalage était rapidement fait pour Blood sur le jeu déployé qui permettait l’égalisation (12-12). Sauf qu’il était écrit que les Bleus allaient faire tomber les deux co-leaders du World Series ce week-end à Hamilton. Dans la foulée d’un crochet éclair d’Aaron Grandidier-Nkanang, Jonathan Laugel plantait un troisième essai (17-12). Sur le renvoi, les joueurs de Jérôme Daret réalisaient un énorme contre-ruck et récupéraient une pénalité. Patients, ils conservaient sur les 22m adverses avant l’étincelle du duo Pasquet – Grandidier-Nkanang sur un double 1-2 gagnant pour Varian. 22-12 puis 22-17 après une ultime réalisation sud-africaine anecdotique, France 7 s’ouvrait avec caractère les portes des demi-finales. Dans les autres quarts de finale, les États-Unis domptaient des Australiens éparpillés (28-14), la Nouvelle-Zélande se sortait in extremis du piège irlandais (10-5) et l’Argentine s’imposait en patronne face aux Fidjiens (19-10).

Demi-finales

Opposées aux Japonaises qu’elles avaient battu en poule, les joueuses de David Courteix se faisaient surprendre en demie pour la cinquième place. Après l’ouverture du score nippone, Séraphine Okemba puis Chloé Pelle permettaient aux Bleues de prendre les commandes (12-7). Mais le Japon marquait par deux fois et s’imposait au finish (12-19), un résultat historique. L’autre surprise venait des demies de Cup avec la défaite des Australiennes, leaders, tenantes du titre et championnes du monde mais un peu trop confiantes face aux États-Unis. Ultra-solides et maîtresses de la possession, les Américaines prenaient au piège les Aussies grâce à des essais d’Emba et Sullivan (10-7). De leur côté, les Néo-Zélandaises ne faisaient qu’une bouchée de l’Irlande (32-0).

(Crédit photo : World Rugby)

Malgré une série de trois victoires très solides, les Bleus n’ont pas réussi à éviter le déluge, au sens propre comme au figuré, face aux All Blacks Sevens. Privés d’Aaron Grandidier-Nkanang touché en quart et en béquille, les Tricolores étaient pris d’entrée sur le coup d’envoi avec un essai de Carter dans le couloir (7-0). Malmenés dans le combat notamment au sol, le piège néo-zélandais se refermait sur eux avec deux essais de Ware puis Carter juste avant la pause (21-0). Malheureusement, les Bleus ont continué de prendre l’eau en deuxième période avec un doublé pour Rokolisoa et un essai de Solo. La double infériorité numérique après les cartons jaunes de Dorian Laborde et Paulin Riva, même si MacGarvey-Black méritait de les accompagner au frigo, n’arrangeait évidemment pas le tableau. Fessés, les Bleus rataient une nouvelle fois la finale. De leur côté, les Argentins continuaient leur chemin en patron et dominaient logiquement les États-Unis pour s’offrir une première finale cette saison (24-14).

Finales

Heureusement pour les Bleues, cette troisième étape de la saison s’est terminée par un rayon de soleil. Grâce à six essais marqués, dont les doublés de Yolaine Yengo et Chloé Pelle, les Françaises surclassaient les Fidjiennes (34-5) et arrachaient la septième place. Une belle réaction qui ne les empêchaient malheureusement pas de perdre leur quatrième place au classement général au profit de l’Irlande. Les Irlandaises justement qui terminaient au pied du podium et subissaient la réaction australienne en petite finale (33-17). Quand à la finale, elle cristallisait un peu plus la nette domination des Black Ferns Sevens ce week-end à la maison. Après un bon contest aérien puis un contre-ruck gagnant sur le coup d’envoi, Michaela Blyde filait déjà en terre promise après 22 secondes de jeu… 7-0 puis 14-0 jusqu’à la réaction des États-Unis avant la pause qui se concluait pas une occasion de marque avortée dans les 22m adverses. La chance était passée et le deuxième acte était un récital néo-zélandais. Michaela Blyde s’offrait un triplé avec deux nouvelles réalisations tandis que le trio emblématique Guthrie-Hirini-Woodman terminaient ce match en beauté sur un cinquième essai (33-7). Les Black Ferns Sevens restent les reines à Hamilton avec un 6 sur 6 et la stat folle de 37 essais marqués pour seulement trois encaissés. Une deuxième victoire consécutive après Le Cap qui permet à la Nouvelle-Zélande de prendre la tête des World Series.

Pas complètement remis de la claque reçue en demi-finale, les Bleus laissaient Cummins et Still donner les rênes de la petite finale aux États-Unis (10-0, 4′). La réaction venait du catalan, Theo Forner après, encore une fois, un step décisif de Varian Pasquet au milieu et un 2 contre 1 décisif (10-7). Le tournant du match arrivait juste avant la pause avec une occasion de marque à 5m sur pénalité pour la France qui la jouait à la main. Mais la précipitation offrait un contre-ruck aux Américains qui basculaient devant à la mi-temps (10-7). Malgré ça, les Tricolores se repliaient en défense en début de deuxième période et sur un turnover, ils poussaient Fuala’au à commettre un en-avant volontaire pour lequel il écopait d’un carton jaune. Patients, les Bleus construisaient leur séquence et sur une feinte de passe dans le couloir, William Iraguha filait entre les perches pour donner l’avantage à son équipe (14-10). Malheureusement, une nouvelle errance défensive laissait Broselle inverser la tendance à 1 minute 30 du coup de sifflet final (14-15). France 7 ne trouvait pas la clé et s’inclinait du plus petit des écarts. Cruel même si cette quatrième place permet aux Bleus de grimper à la sixième position du classement général.

En finale, l’atmosphère, l’envie néo-zélandaise et la clémence de Mr Duarte, notamment sur un plaquage très limite de Webber, laissait présager d’un doublé du pays hôte. Les All Blacks Sevens menaient même à la mi-temps (12-0) grâce à des essais de Solo et Rokolisoa. Oui mais, c’était sans compter sur la réaction argentine en deuxième période. Alvarez puis Moneta allaient en terre promise et donnaient l’avantage aux Pumas Sevens (12-14, 12′). La Nouvelle-Zélande trouvait la brèche dans les arrêts de jeu avec un jeu au pied rasant parfait pour Rush mais l’arbitrage vidéo décelait un petit rebond et un en-avant du joueur néo-zélandais. Cruel mais l’essai était logiquement refusé. L’Argentine réalise un véritable casse au FMG Waikito Stadium, en toute logique, et gagne cinq places au classement général pour s’installer en troisième position.