La saison 2025 du HSBC SVNS Series s’est achevée dans la nuit de dimanche sur le sacre des Néo-Zélandaises et des Sud-Africains (Crédits photos : World Rugby).

La semaine avait commencé sur les chapeaux de roue avec l’annonce par World Rugby de la refonte du circuit de Sevens pour l’exercice à venir. Mais, dès le samedi, tous les esprits se sont focalisés sur une chose : la victoire finale. Sacrés à Madrid l’an dernier, les joueurs de Benoît Baby ont remis leur titre en jeu ce week-end. Une véritable opération rédemption après le tournoi de Singapour où ils s’étaient classés neuvièmes. Pensionnaires de la Poule A, ils étaient opposés à la Grande-Bretagne, l’Afrique du Sud et l’Argentine, champions de la phase régulière. Le challenge était donc au rendez-vous. Dans leurs deux premières rencontres, les Français ouvraient le score. Mais, par deux fois, leur jeu s’étiolait au fil du match. Cela les conduisit à s’incliner face aux Sud-Africains (10-19) puis aux Argentins (12-17). Leurs chances de demi-finale envolées, les Bleus se sont malgré tout remobilisés pour décrocher une victoire 24-10 face à la Grande-Bretagne. Troisièmes de la poule, ils se qualifiaient pour disputer le match pour la cinquième place le dimanche. Les Français étaient alors opposés  à l’Australie et n’ont laissé aucun espoir à leur adversaire. Au terme d’un match maîtrisé de bout en bout avec 5 essais à la clé (33-7), les Bleus s’adjugeaient donc la cinquième place. Autres points de satisfaction pour la France : la consécration d’Enahemo Artaud, élu Rookie de l’année, et la présence de Paulin Riva dans l’Équipe Type de la saison.

La compétition s’est avérée plus compliquée pour les Bleues. Dans la Poule B, elles affrontaient l’Australie, les USA et les Fidji. Lors des trois matchs, rien ne semblait sourire aux Tricolores. D’entrée, face aux locales, elles subissaient le défi physique et la ferveur populaire descendue des tribunes. Défaites (5-21), les Francaises se présentaient cependant revanchardes pour défier les Fidji. Scoreuses d’entrée, elles étaient finalement dominées par les Îliennes. Malgré un réveil en fin de match, elles s’inclinaient de nouveau 22-26. Il leur restait donc le match contre l’Australie pour tenter de jouer autre chose que la septième place. Bien qu’elles aient une fois de plus ouvert le score, l’exploit n’eut pas lieu face aux Australiennes qui battaient les Bleues 33-17. Ainsi, les joueuses de Romain Huet s’opposaient aux Japonaises ce dimanche pour ne pas terminer à la dernière place. Néanmoins, cette rencontre s’est avérée une copie de toutes les autres par sa physionomie et elles s’inclinaient une dernière fois (29-17). Un dur apprentissage pour un groupe si jeune et qui a pourtant fini troisième de la phase régulière. 

Ce tournoi aura globalement apporté son lot de surprises.  La finale masculine opposait deux équipes au pied du podium durant la phase régulière : l’Afrique du Sud, tombeuse de la Nouvelle-Zélande en demi-finale, et l’Espagne qui surfait sur sa saison historique (3 médailles, 1 finale et 5 demi-finales avant Los Angeles). Bien que piégés par les Australiens d’entrée de tournoi (défaite 12-17), les Espagnols ont su se mobiliser pour terminer en tête de leur poule. Ils ont notamment arraché une courte victoire face à des Néo-Zélandais revigorés (7-5) avant de dominer des Fidjiens qui manquaient de leur magie habituelle (24-12). Ils étaient enfin tombeurs de l’Argentine en demi-finale sur le score sec et sans appel de 29-5. Pourtant, ce sont les Sud-Africains qui étaient sacrés, au terme d’un match dans lequel leurs quelques éclairs ont fait déjouer la défense adverse. On notera également sur la troisième marche du podium, la présence des All Blacks Sevens. En demi-teinte toute la saison, ils ont signé un tournoi sérieux et ont écœuré les Argentins lors de la petite finale (victoire 38-17). On peut également évoquer les Fidjiens qui terminent à la huitième place sans aucune victoire au compteur, un fait extrêmement rare en HSBC SVNS Series.

Dans le tableau féminin, personne n’était de taille pour s’opposer aux Néo-Zélandaises. Même leurs meilleures ennemies, les Australiennes, leur adversaire en finale, n’ont rien pu faire. Avec un cinglant 31 à 7, la Nouvelle-Zélande s’offre le doublé saison régulière/championnat. Dans la foulée, Jorja Miller a d’ailleurs été sacrée meilleure joueuse de la saison. Ce trio de tête est complété par les Canadiennes. En effet, ces dernières n’ont laissé aucune chance aux États-Unis et ont brisé le cœur du public en s’imposant largement 27-7.

Le tournoi de repêchage constituait le dernier point d’orgue du week-end. Suite aux annonces de changement de format, les équipes se battaient pour un ticket en Division 2 la saison prochaine. Chez les femmes, la Chine et le Brésil ont terminé en tête de leurs poules respectives et ont donc directement validé leur place. Le Kenya et l’Espagne ont dû venir à bout respectivement de l’Afrique du Sud et de l’Argentine pour les rejoindre. Du côté des hommes, les Uruguayens et les Américains signaient un sans-faute pour se hisser au sommet de leur classement. Le Kenya a enfoncé le Canada dans la crise, les envoyant en Division 3. Ils y seront accompagnés par les Samoa, dominés par l’Allemagne. Ainsi s’achève donc cette saison de Sevens post Jeux Olympiques, riches en bouleversements et en enseignements. L’exercice 2025-2026 sera pour sa part rempli de nouveautés et de matchs à suspense, à n’en pas douter.