Le sélectionneur tricolore se veut enthousiaste à l’approche de la tournée océanique et dresse le bilan de la première partie de saison. (Crédits photos : José Edo Valdecasa)
14 victoires, 4 défaites, une septième place au classement mondial, le début de saison de France 7 est une nouvelle fois très encourageant. Avec notamment de sacrés clients accrochés au tableau de chasse, dont l’Afrique du Sud et l’Australie, pour ne citer qu’eux, les Bleus se dirigent en Océanie avec le plein de confiance. C’est en tout cas dans cet état d’esprit que l’aborde Jérôme Daret, le sélectionneur français : “Le bilan est positif. J’aurais aimé dire très positif, mais nous ne sommes que septièmes au classement général et on est sortis du top 3. Même si notre ambition est d’y rester le plus longtemps possible.” Une position dans le ventre mou du circuit masculin, conséquence également d’un niveau très élevé cette année. “Le niveau est très homogène. Des équipes qui arrivent sur le circuit comme l’Uruguay sont capables de se qualifier pour les quarts de finale, les Espagnols battent encore les Néo-Zélandais…”, poursuit Daret. “On a de notre côté affronté et battu l’Australie pour la neuvième place (à Cape Town) qui était deuxième et qui a remporté le circuit mondial la saison dernière. Malgré tout, nous n’avons perdu que quatre matchs, et il suffisait d’en gagner un de plus pour être dans le top 3 mondial. Ça donne le ton…” Au-delà du résultat, le contenu produit est également satisfaisant pour l’encadrement de France 7 qui parvient à rivaliser avec ses concurrents dans de nombreux domaines. “Nos indicateurs de performance sont riches. Nous avons l’une des meilleures défenses du circuit et nous sommes l’une des équipes les plus performantes dans le domaine des offloads”, décrit l’intéressé. “Il nous faut encore peaufiner quelques détails, notamment dans la zone de marque, mais on est en route pour faire quelque chose de grand ! ».
Dans l’optique de se préparer dans les meilleures conditions au défi de taille qui attend nos Bleus, le staff a fait le choix d’opter pour un stage de préparation en Nouvelle-Calédonie, les objectifs étant multiples. Au-delà de la recherche de travail sous la chaleur, ressors la volonté de se rapprocher de ces collaborateurs éloignés de la métropole, en leur transmettant cet apport du haut niveau pour le développement du rugby dans ces territoires, notamment auprès des jeunes, selon les explications de Jérôme Daret. Les Tricolores se sont notamment opposés à l’académie de Nouméa sur place, l’occasion également de se confronter à un style de jeu particulier. “On est venus ici également pour peaufiner nos plaquages, notamment contre la sélection locale qui possède des comportements atypiques ! ”, révèle Daret. “C’est aussi un petit signal à nos futurs adversaires Fidji et Samoa puisque l’on est presque sur leur territoire ici. Même si l’on est chez nous aussi.”
Fidji et Samoa, ce sera en effet ce qui attendra les Français à Hamilton samedi prochain en Nouvelle-Zélande. Le Kenya complétera la poule. Des adversaires physiques et rudes que les Bleus connaissent bien et contre lesquels ils se sont particulièrement préparés, comme l’explique leur sélectionneur : “Il n’y a jamais de petite poule chez les garçons. Les Samoa ont gagné le dernier tournoi, les Fidji sont bien connus dans le milieu du rugby à 7, et le Kenya va être très robuste. […] Malgré tout, nous avons remporté nos huit dernières rencontres contre les Samoa, battus les Fidji il n’y a pas si longtemps à Dubaï (en 2021), et le Kenya est un adversaire qui nous convient souvent très bien. Nous nous méfions de tout le monde dans tous les cas et nous allons nous appuyer sur nos compétences intrinsèques pour pouvoir l’emporter contre ces équipes-là, car nous sommes capables de les faire douter à n’importe quel moment.”
Jérôme Daret pourra notamment s’appuyer sur la force d’un groupe passionné qui aura à coeur de côtoyer à nouveau l’élite du rugby à 7 mondial et de se hisser dans le dernier carré, comme ce fut le cas à Hong Kong cette saison : “C’est un groupe qui vit très bien”, admet-il. “Même s’il peut y avoir parfois de petites tensions, ce qui est normal, car nous passons 220 jours par an ensemble. Mais lorsque l’on passe sur le terrain, il y a un super état d’esprit. C’est un groupe avec de la fraîcheur, de la rigueur et de l’exigence, qui prend beaucoup de plaisir ensemble. Ce qui est parfait pour aller performer sur les deux tournois qui arrivent.“