Après deux longues années de solitude et un premier tournoi à huis-clos, les meilleures équipes de rugby à sept au monde vont retrouver la foule ce week-end au Sevens Stadium de Dubaï où près de 100 000 personnes sont attendues sur deux jours. Suivez-nous, on vous embarque pour les Émirats Arabes Unis !
Comment décrire l’atmosphère qui règne habituellement dans cette “Mecque” du rugby à sept ? Ce tournoi et ce site conjuguent tous ce qu’un supporter « type » de ce sport peut espérer vivre au moins une fois dans sa vie. Arrivé au parking, des files de voitures s’enchaînent, on croirait se retrouver à Disneyland. Une petite marche de cinq minutes nous amène ensuite à l’entrée pour le contrôle des billets avant de prendre la classique photo devant des lettres à taille humaine. On lit facilement la disposition suivante : “D U B A I 7 S”. Ça y est, on y est !
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ambiance est surréaliste. Une population hétéroclite défile dans les allées de ce vaste complexe au milieu du désert : huit terrains de rugby en gazon naturel dont le terrain principal où sont construites, puis démontées chaque année, des tribunes éphémères d’une capacité de 50,000 spectateurs. Au milieu de ce dédale, on croise pêle-mêle des groupes aux déguisements les plus variés : curés en soutanes, légionnaires, indiens et cow-boys, corsaires, policiers… Sans oublier les mythiques marcels propres à Dubaï, la tenue du rugbyman supporter par excellence. On en trouve pour tous les goûts et toutes les couleurs, des sept nuances de bleu au pinata arc-en-ciel ! Après tout, c’est aussi ça le Sevens, chaque tournoi se distingue de ses homologues par l’atmosphère propre à son stade.
Le Dubaï 7s est le seul tournoi plein air où l’on croise fréquemment des équipes allant d’un terrain à l’autre pour disputer leur prochaine rencontre. Car en dehors de l’étape du World Rugby Sevens Series, pas moins de 18 tournois , masculins et féminins, se déroulent sur cette plaine de jeux tout au long du week-end dont certains d’un niveau très relevé. Beaucoup de familles se pressent aussi dans les allées, sur les gradins et dans les stands de jeux et d’animations diverses.
Les deux tournois majeurs, masculin et féminin, constituent bien sur le fil conducteur des événements. L’entrée des gladiateurs (trices) sur le terrain est scénarisée et précisément minutée. Derrière cette apparente anarchie festive, il y a évidemment une organisation extrêmement rigoureuse. Les officiels, arbitres, et même ramasseurs de balles connaissent leur rôle à la perfection. Pas le temps pour le silence ! Quand ce ne sont pas les sifflets des arbitres et les cris des fans poussant derrière leur équipe, ce sont les enceintes du stade qui fonctionnent à plein régime. La musique y est lancée à chaque temps mort avec les grands classiques du Sevens, de “Sweet Caroline” à “I’m gonna be” dont les interprètes se font nombreux au stade. Tandis que Queen ambiance la plupart des allées, c’est bien DJ Ötzi qui fait l’unanimité avec “Hey Baby”.
Il faut dire qu’il y a de la place pour danser et s’extasier. Les tribunes du Dubaï 7s sont larges et on y trouve aisément des places libres sur un petit gazon synthétique uniforme qui remplace les habituels strapontins. Le format Sevens est fait pour s’amuser toute la journée mais il faut se préparer à bouger et lancer son compteur de pas car la barre des 10 000 est facilement dépassée. Depuis le terrain 1, on peut faire un bon tour en allant au terrain 2 avant de se recharger à l’Heineken Tavern et d’enchainer sur les terrains 3 à 8. Du jeu, du beau jeu et rien que du jeu sur toutes les pelouses !
Au fur et à mesure que s’écoulent les heures, la chaleur, la fatigue et la bière aidant, les démarches se font de plus en plus chaloupées. Le soleil se couche sur le Sevens Stadium dans des tonalités rougeâtres magnifiques tandis que le sosie de Freddy Mercury s’égosille sur le terrain central. La fin du jour 1 laisse la hâte d’être au jour 2 tandis que la fin du jour 2 laisse la nostalgie du jour 1. Deux jours de bonheur, de rugby, de bonne ambiance et de frissons. La cuvée 2021 du Dubaï 7s va être servie. Préparez-vous à la déguster sans modération !
Alexis Barat et José Edo (All Sevens)