Découvrez les compositions alignées pour l’ultime étape de l’In Extenso Supersevens édition 2022. (Crédit photo : Antoine Saillant)
Nous y sommes ! La grande finale version 2022 de l’In Extenso Supersevens démarre ce samedi à la Paris La Défense Arena. Quels joueurs seront présents ? Quelles seront les enjeux de cette ultime étape ? Qui remportera le précieux trophée et succèdera aux Barbarians ? Équipe par équipe, voici tout ce qu’il faut savoir afin de pouvoir suivre avec la plus grande attention l’ensemble des rencontres dès 13h30 ce samedi.
Les joueurs à suivre
Les Monégasques ouvriront le bal ce samedi à la Paris La Défense Arena avec une sacrée armada d’internationaux. Toujours menés par le capitaine Johan Demai-Hamecher, élu il y a peu meilleur joueur à 7 de l’année lors de la Nuit de Rugby. Une récompense réconfortante pour ce joueur de 28 ans seulement passé par l’équipe de France à 7, mais finalement retourné dans son Gers natal du côté d’Auch. À ses côtés, l’incontournable Cécil Afrika sera également de la partie. Le Sud-Africain débarqué la saison dernière sur le Rocher sera à nouveau une pièce maîtresse de l’effectif, lui qui s’est de nouveau confronté aux meilleures équipes du monde récemment, rappelé par les Blitzboks pour la Coupe du monde au Cap en septembre. Présent cet été, l’Argentin Felipe Del Mestre sera son côté rejoint par un autre compatriote : Fernando Luna. Sélectionné depuis 2011 avec les Pumas à 7, le joueur de 32 ans fera parler toute son expérience, lui qui a notamment participé aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 et est apparu à 229 reprises sous les couleurs argentines sur le circuit mondial. Puisque l’on parle d’expérience, Monaco n’a pas fait dans le détail en recrutant l’un des joueurs les plus capés des World Rugby Sevens Series : Thomas Mitchell. 337 apparitions avec l’Angleterre, vingtième joueur le plus capé au monde, Monaco tiendra à nouveau dans ses rangs un expert britannique du 7 en la matière, tout comme Dan Norton (joueur le plus capé de tous les temps avec 470 matchs) qui avait rejoint l’effectif la saison dernière. Si ça ne suffisait pas, les Monégasques se dotent aussi de l’apport d’Alvin Otieno. International kenyan depuis 2016, le colosse pilier d’1m83 pour 94kg risque de faire des dégâts sur la pelouse de la Paris La Défense Arena ce samedi. Très en vue cet été et récemment appelé avec l’équipe d’Espagne, Ibai Leconte sera lui aussi de nouveau présent dans l’effectif de la Principauté. Le joueur d’Anglet est par ailleurs le meilleur marqueur actuel côté monégasque avec 7 essais inscrits sur les étapes estivales.
L’enjeu pour Monaco
C’est une équipe revancharde qui se présente samedi à Nanterre du côté de Monaci. Malgré deux succès sur les étapes estivales la saison dernière, les Monégasques n’avaient pas remporté l’édition 2021 de l’In Extenso Supersevens, défaits en finale par les Barbarians, renforcés par les joueurs de l’équipe de France à 7. Cette saison, bis repetita, Monaco a remporté deux des trois étapes cet été (à la Rochelle, puis à Pau) et se présente comme le grand favori de cette finale. Le faux pas semble interdit pour cette équipe rayonnante de stars du 7, mais qui aura également une lourde pression sur les épaules dont il faudra se détacher.
Les joueurs à suivre
Peu de changement dans l’effectif rochelais par rapport aux joueurs s’étant présentés cet été. La Rochelle se déplacera avec sa jeune garde, dont trois joueurs auront pour avantage d’avoir déjà participé à la finale l’année passée. Il s’agit de Victor Olivier, Thibault Rabourdin et Harry Glynn. Si les deux premiers représentent les cadres de l’équipe espoir des Maritimes, le dernier a lui eu la chance d’aller plus loin dans l’aventure et de goûter à ses premières minutes en Top 14 cette saison. Pour un joli bilan : 1 match, 2 essais. À noter également la présence dans cet effectif de Romain Lamit, élu parmi les révélations de l’été dernier, qui devrait à nouveau apporter toute sa puissance pour, pourquoi pas, faire douter Monaco d’entrée.
L‘enjeu pour La Rochelle
Et la rencontre la plus importante se jouera dès le départ pour les Rochelais ! Une victoire face à Monaco serait la grande surprise et les propulserait dans une autre dimension. Ce qu’ils avaient failli réussir à faire la saison dernière, puisqu’ils ne s’étaient inclinés que de 5 points seulement (17-12) face à ces mêmes monégasques, dès le premier match. S’ils venaient à échouer, les Maritimes tenteront en tout cas de faire mieux que l’année passée, puisqu’ils avaient terminé à la dernière place de cette grande finale.
Les joueurs à suivre
Pas d’internationaux cette année dans l’effectif des Barbarians qualifiés en tant que quatrièmes pour cette finale de l’In Extenso Supersevens. Parmi les têtes connues, on retrouvera le capitaine Luca Mignot, double champion de France à 7 amateur avec les Seventise et passé par l’équipe de France Universitaire et Développement. Ce jeune joueur évoluant à Bath est l’un des cadres de cette formation Baabaas, même s’il devra disputer cette finale en l’absence de son compère Mathieu Delcourt, élément pourtant incontournable des Barbarians depuis le lancement de la saison 2021. Tête connue de la Pro D2, Benjamin Dumas, ancien joueur de Massy aujourd’hui à Nevers sera lui aussi de la partie et apportera une expérience à 7 qui ne sera pas négligeable. Les Barbarians pourront également compter sur l’une des révélations de cet été : Paul Gadea. Le joueur d’Oyonnax a été l’une des belles satisfactions côté Barbarians et sera à regarder avec attention lors de cet ultime rendez-vous.
L’enjeu pour les Barbarians
L’héritage sera lourd pour les champions en titre. Aucun international à 7 ne viendra renforcer l’effectif pour cette édition, si bien que Nicolas Le Roux a dû miser sur un certain nombre de joueurs inexpérimentés sur l’In Extenso Supersevens, mais à fort potentiel. L’opposition face au Stade Français risque d’être l’une des plus serrées des quarts de finale, et bien malin celui qui parviendra à deviner le vainqueur.
Les joueurs à suivre
“The King is Back”. Si son aventure à XV a été un échec, c’est à 7 que Terry Bouhraoua tentera de redorer son image avec le Stade Français. Meilleur marqueur de points de l’histoire du 7 français (1173), le demi de mêlée portera les troupes stadistes entraînées par son frère Boris. Des jeunes parisiens surprenants cet été, qui ont terminé à la cinquième place du classement général, et qui seront accompagnés par leur public voisin du côté de La Défense. Blessé à Pau, le capitaine des étapes estivales Léo Monin sera bien là et sa faculté à casser les plaquages risque de faire un bien fou à l’attaque parisienne. Tout comme l’apport de Paul Surano, l’ailier supersonique de Rouen qui compte 8 feuilles de matchs cette saison pour 3 essais, et qui était déjà apparu avec les Parisiens cet été. À noter que la toute nouvelle recrue du Stade Français Peniasi Dakuwaqa sera mise à l’essai. Il apportera une touche fidjienne qui pourrait avoir son importance dans le tournoi, lorsque l’on connaît la relation que peuvent avoir les Fidjiens avec cette discipline.
L’enjeu pour le Stade Français
Absents lors de la finale la saison précédente, les Stadistes voudront briller, d’autant plus dans l’enceinte de leurs grands rivaux : le Racing 92. L’apport de Terry Bouhraoua pourrait peut-être leur permettre de franchir un cap et de se glisser parmi les meilleurs. Même s’ils savent d’avance qu’une éventuelle victoire lors de la première rencontre les emmènerait très probablement contre Monaco au tour suivant. Un défi de taille pour cette équipe qui reste composée en majorité de jeunes joueurs en apprentissage.
Les joueurs à suivre
Amputée de ses joueurs fidjiens Aminiasi Tuimaba et Lekima Tagitagivalu, la Section Paloise aura tout de même fière allure lors de cette finale. C’est la jeune garde qui se chargera de ramener le trophée dans le Béarn, portée notamment par Thomas Carol, récent médaillé de bronze au Hong Kong Sevens avec l’équipe de France. Très en avantage depuis le début de l’In Extenso Supersevens, Rayne Barka n’a manqué aucun grand moment de cette compétition et sera une nouvelle fois dans les rangs palois pour faire parler tout son talent. Révélé la saison dernière, Alexis Levron profitera de son manque de temps de jeu en club pour s’éclater sur la pelouse de la Paris La Défense Arena. Tout comme Clément Mondinat, véritable surprise de l’été, espoir de 20 ans, mais qui démontre une maturité folle sur le terrain et sera une arme offensive redoutable côté palois. Ce sera également le cas d’Eoghan Barrett qui devrait avoir de jolis coups à jouer sur les extérieurs, comme il les aime tant. À noter que la jeunesse paloise sera renforcé par l’ancien joueur de France 7, désormais international anglais Calum Randle, qui apportera à ce groupe son expérience en World Series.
L’enjeu pour la Section Paloise
Défaite en finale lors de la première édition, quatrième l’an passé, la Section Paloise n’a jamais été loin de s’imposer. Cette année, les Béarnais se sont offerts une place de roi dans le sevens français en remportant la première étape, puis en échouant seulement en finale lors des deux suivantes. Leur finale face à Monaco, comme tout au long de l’été, est forcément très attendue. Reste à savoir si les jeunes palois affirmeront leur statut.
Les joueurs à suivre
Peu de changement également dans l’effectif bayonnais, si ce n’est l’absence majeure des deux internationaux Esteban Capilla et Guillaume Bouche pour cette finale. Que les Basques se rassurent, ils pourront néanmoins compter sur la présence de leur “serial marqueur” Victor Hannoun, auteur de 10 essais en trois étapes cet été. Ce qui en fait actuellement le numéro du classement, une position qu’il souhaite bien conserver. Les Bayonnais pourront également s’appuyer sur Aymar Ponsolle, véritable chef d’orchestre de cette jeune équipe, qui tiendra un rôle tout aussi important dans le domaine du jeu au pied, puisqu’il fait actuellement partie des meilleurs buteurs de la compétition (troisième place avec 12 transformations réussies).
L’enjeu pour l’Aviron Bayonnais
Après deux premières étapes convaincantes, l’Aviron est passé légèrement à côté sur l’étape paloise, ne se qualifiant pas pour les quarts. Ils s’invitent néanmoins à la table des chefs lors de cette grande finale, sans avoir participé à l’édition 2021 (Bayonne étant en Pro D2), ce qui reste néanmoins une performance remarquable. Face à l’ogre palois, la tâche semble difficile pour eux, mais les Bayonnais ont déjà montré qu’ils pouvaient réserver de belles surprises.
Les joueurs à suivre
Fanny de victoire sur une étape cette saison, le Racing se présente à l’Arena avec une formation colossale, mêlant expérience et jeunesse prometteuse. L’expérience, ce sera notamment celle d’Asaeli Tuivuaka, champion olympique en 2021 à Tokyo, et redoutable joueur de duel qui avait déjà démontré ses qualités lors de l’étape perpignanaise cet été. N’ayant disputé qu’une seule rencontre en Top 14, il sera en pleine forme pour évoluer aux côtés des Ciel et Blanc ce samedi. Toujours du côté de l’expérience, les Racingmen pourront également s’appuyer sur Danny Tusitala. Quatre années en World Series pour le Samoan qui sort également de deux saisons en Major League Rugby (MLR) avec le Old Glory DC. Enfin la recrue anglaise Christian Wade, déjà présente dans l’effectif à Pau sera une nouvelle fois sur le pré. Lui qui vient de démontrer de réels atouts lors de ses dernières apparitions avec le Racing 92. Pour ce qui est de la jeunesse, Paul Leraitre, lui aussi médaillé de bronze à Hong Kong il y a deux semaines, sera de retour pour évoluer aux côtés de son frère Louis. La paire ayant extrêmement bien marché cet été. Meilleur joueur de la première édition et absent de dernière minute lors de la finale l’an passé, Antoine Gibert fera son grand retour dans l’effectif francilien. Et ses qualités de gestionnaire devraient faire le plus grand bien aux hommes de Joe Rokocoko. Déjà présent lors de la finale la saison dernière, Olivier Klemenczak disputera à nouveau cette ultime étape dans son antre de l’Arena. Enfin Enzo Benmegal, Maxime Baudonne et Inia Tabuavou, apparu à certaines occasions cette saison avec l’effectif professionnel, fouleront eux aussi la pelouse, comme ils l’avaient également fait en novembre dernier, avec cette troisième place obtenue par les Racingmen.
L’enjeu pour le Racing 92
Et si l’année 2022 était celle du Racing 92 ? À domicile, les Racingmen ont sorti l’artillerie lourde pour tenter de décrocher à nouveau ce titre qu’ils avaient remporté lors de la première édition. Leur effectif semble être à même de causer quelques soucis aux Monégasques s’ils venaient à les retrouver pour la grande finale, même s’il faudra passer avant par l’Union Bordeaux-Bègles, voire la Section Paloise ou l’Aviron Bayonnais qui se feront un plaisir de leur gâcher la fête.
Les joueurs à suivre
Belle surprise de l’été, l’UBB a confirmé que le projet sevens mené par l’ancien international Laurent Ferrères au sein du club avait tout son sens. Si bien que ses joueurs se sont révélés, puisque deux d’entre eux ont été élus révélations du tournoi cet été, à La Rochelle, puis à Pau. Il s’agit de Léonard Bouscasse et Victor Gayan. Pour le premier, joueur de Castillon-la-Bataille en Fédérale 2, ce retour au sommet dans le 7 est une véritable satisfaction après une année difficile vécue du côté de Cognac-Saint-Jean-d’Angély. Passé par France Universitaire et France Développement, il a démontré cet été qu’il possédait de réels atouts dans cette discipline et il risque encore de faire de sérieux dégâts dans les défenses adverses ce samedi. Pour le second, joueur de Floirac en Nationale 2, son arrivée dans le 7 est plus récente, mais il possède déjà une jolie expérience avec un titre de champion de France amateur la saison dernière obtenu avec les Seventise et une participation au Dubaï Sevens en décembre 2021 avec les Froggies. Deux armes à surveiller côté girondin, tout comme l’espoir de l’UBB Nathan Gagnac, ailier supersonique qui a déjà donné le tournis à un sacré nombre de défenseurs cet été.
L’enjeu pour l’Union Bordeaux-Bègles
En bon outsider, l’UBB cherchera à confirmer ses performances de l’été et démontrer que sa place dans le Top 8 n’est pas un hasard, mais le fruit d’un travail de longue haleine. Un seul rêve culmine dans la tête des jeunes bordelo-béglais : faire tomber le Racing 92 dans son antre d’entrée de jeu. Comme ils ont pu le faire cet été lors de l’étape rochelaise.