Retour en chiffres sur cette édition 2023 de l’In Extenso Supersevens qui a vu les Barbarians sacrés à Paris La Défense Arena.
Les stats collectives
L’In Extenso Supersevens version 2023 a tenu toutes ses promesses. Un niveau de jeu toujours plus élevé et un suspens haletant dans une étape finale très homogène ont pu être au rendez-vous pour que le spectacle soit d’autant plus appréciable. Les chiffres parlent alors d’eux-mêmes et viennent justifier la présence des huit meilleures équipes à Paris La Défense Arena. En commençant par les Barbarians, nouveaux champions, qui ont été l’équipe réalisant le plus de offloads (ces fameuses passes après-contact avec 109 réalisations) et franchissant le plus (61). De quoi mettre en avant leur activité offensive et son efficacité.
C’est également le cas de la Section Paloise, finaliste de cette édition, qui a souvent été l’équipe à éviter lors de cette saison. Les Palois ont inscrit 58 essais en 13 matchs, dont 19 sur turn-over, synonyme d’un danger constant pour leurs adversaires qui ont parfois encaissé des scores très lourds face aux Béarnais. Malheureusement pour eux, et ce après deux victoires lors des étapes estivales, leur domination a connu ses limites à Nanterre, puisqu’ils se sont à nouveau inclinés en finale pour la troisième fois.
Le champion olympique fidjien Aminiasi Tuimaba a de nouveau été l’attraction offensive côté palois. (Crédit photo : Antoine Saillant)
Du côté de l’ASM, la place sur le podium a peut-être surpris plus d’un, mais elle n’est pas si anodine. Les Auvergnats ont en effet su mettre en place une défense de fer sur la compétition, puisqu’ils n’ont encaissé que 27 essais en 13 matchs. Le meilleur ratio de toutes les équipes confondues. L’apport de joueurs d’expérience dans ce domaine tels que l’Écossais Max McFarland (l’un des meilleurs défenseurs de la compétition avec 38 plaquages) ou l’Irlandais Harry McNulty lors de l’étape finale a ainsi porté ses fruits.
Malgré la désillusion de la quatrième place, Monaco n’a pas relâché le travail pour autant cette saison et a tout mis en place pour conserver son titre. Notamment dans le domaine aérien, où les Monégasques se sont montrés particulièrement dangereux avec 16 essais marqués sur coup d’envoi. Une phase de jeu cruciale à 7, qui n’a pas été laissée de côté par l’ancien international Jérémy Aicardi, l’entraîneur de cette équipe. Avec des joueurs d’expérience spécialistes du jeu en l’air à l’image de Manu Moreno, international espagnol, ou de John Vaili, ancienne star samoane, Monaco a également volé 6 ballons en touche sur la compétition et a très souvent mis en difficulté les autres équipes dans ce secteur de jeu.
Monaco a particulièrement dominé le domaine aérien sur la compétition. (Crédit photo : Antoine Saillant)
Si les statistiques individuelles ressortent plus chez le Stade Français, l’Aviron Bayonnais ou encore le Racing 92, les statistiques collectives sont elles aussi significatives du côté de l’UBB Sevens. L’Union Bordeaux-Bègles peut en effet se satisfaire d’avoir été l’équipe la plus joueuse avec 591 passes effectuées. Elle s’est également illustrée par une arme offensive très peu utilisée par les autres équipes : la passe au pied (7 réalisations).
L’UBB Sevens a été la seule équipe à utiliser très régulièrement le pied dans le jeu courant. (Crédit photo : Antoine Saillant)
Les stats individuelles
Venons-en à parler maintenant des statistiques individuelles et comment ne pas commencer par le phénomène Rosco Syster ? Le Sud-africain ayant porté les couleurs du Racing 92 sur cette édition 2023. Avec 82 points et 14 essais inscrits, la fusée des Ciel et Blanc termine meilleur réalisateur et meilleur marqueur d’essais de la compétition, loin devant tous ses autres concurrents. Un renfort de poids qui a fait le grand bonheur des Franciliens.
La fusée Rosco Syster a été étincelante avec le Racing 92. (Crédit photo : Antoine Saillant)
Lui s’est aussi fait un nom cette saison : le Bayonnais Xan Mousques, sans doute l’homme de l’année sur cet In Extenso Supersevens 2023. Septième meilleur marqueur de points (51), quatrième meilleur marqueur d’essais (9), meilleur défenseur de la compétition (50 plaquages), 13 défenseurs battus, 6 franchissements. Et le tout…à seulement 17 ans ! Pas de doute, le jeune Basque a déjà tout d’un futur grand et sera à surveiller de près sur les prochaines années.
Xan Mousques s’est particulièrement démarqué en devenant la révélation de l’étape finale.
Sur le podium des réalisateurs, on retrouve également Thibault Debaes, déjà connu après son passage chez les U20, lui qui était également présent lors du premier In Extenso Supersevens en 2020. À 21 ans, il termine la compétition avec 64 points, lui qui a participé à l’ensemble des rencontres avec la Section Paloise et qui a souvent transformé les nombreux essais de son équipe. Notamment ceux de Grégoire Arfeuil (10 essais), qui se classe en troisième position des meilleurs marqueurs d’essais.
Oublié pendant un an, Saimone Qeleca a lui signé un retour fracassant avec le Monaco Rugby Sevens. Le Fidjien a terminé à 11 reprises derrière la ligne, lui qui a battu le plus de défenseurs (21) et qui a réalisé le plus de franchissements (14) sur l’ensemble des étapes. Les autres fidjiens présents sur le circuit se sont eux démarqués dans leur domaine roi : le offload. 18 pour Tira Patterson (ASM Sevens), 16 pour Sevuloni Mocenacagui et Timoci Bola (Racing 92). Une habitude pour ces spécialistes de ce geste technique sur le circuit mondial avec les Fidji.
Le danger Qeleca a refait parler de lui lors de cette édition 2023. (Crédit photo : Antoine Saillant)