Champion olympique en juillet, Varian Pasquet fait partie des joueurs qui ont souhaité prolonger leur aventure à 7. Après plusieurs semaines de préparation, il se projette désormais sur la nouvelle saison à venir.
Varian, comment s’est passée la reprise pour France 7 après cette épopée olympique extraordinaire ?
Varian Pasquet : Après les Jeux, nous avons eu un bon mois de coupure donc ça faisait du bien de se régénérer le corps et l’esprit. On était un peu curieux au départ de savoir quel entraîneur on allait avoir et nous ne sommes pas déçus ! L’attente était un peu longue avant de reprendre, mais cela n’a pas été trop dur de s’y remettre. On est une bande de potes et avec les jeunes qui sont arrivés le courant est très bien passé.
La question de continuer à 7 après les Jeux de Paris s’est-elle posée pour toi ?
V.P : Pour nos carrières personnelles, elle se pose forcément. Mais c’est tellement excitant de continuer l’aventure car gagner une fois les Jeux, c’est “facile”, mais rester au top derrière, c’est plus difficile. Nous sommes tous des compétiteurs et c’est hyper motivant pour nous de retourner sur le circuit.
Par rapport aux Jeux, sentez-vous que le regard sur vous à changer ?
V.P : Dans le quotidien, on ne le ressent pas forcément. On est un peu dans notre bulle. Nous n’avons pas encore vu nos adversaires et on verra à Dubaï si on le ressent, ou pas.
Varian Pasquet et Jordan Sepho, deux des « rescapés » olympiques ayant continué l’aventure avec France 7.
Concernant la préparation, Benoît Baby et les nouveaux joueurs apportent-ils quelque chose de différent ou restez-vous dans la continuité du travail établi avec Jérôme Daret ?
V.P : Comme nous avons gagné les Jeux, on va dire que l’on continue un peu le même chemin. Mais Benoît Baby apporte son expertise technique et cela nous fait du bien dans les entraînements de sentir aussi un peu cette différence. Concernant les nouveaux joueurs, ils sont très à l’écoute et le fait que l’on ait gagné, ils nous voient comme des experts de la discipline et se disent que l’on apporte quelque chose. La victoire aux Jeux a donc eu un impact positif sur le groupe. À nous désormais de nous imposer en leader et de les accompagner dans la découverte du HSBC SVNS qui est forcément autre chose.
Il y a aussi beaucoup de joueurs qui sont repartis à 15, on imagine que ce n’est pas facile de créer un nouveau groupe…
V.P : On veut simplement commencer à préparer les prochains Jeux dans 4 ans. Ce qui va être hyper important, c’est que l’on élève tous notre niveau et que l’on ait vite une équipe très homogène comme cela a été le cas à Paris. Que ce soit les titulaires ou les remplaçants, il y avait le même niveau sur le terrain. Notre objectif va être de créer un groupe, une équipe très rapidement et très homogène.
Pour ce qui relève du jeu, quels secteurs avez-vous priorisé en vue de Dubaï ?
V.P : Ce sont plutôt des mouvements généraux qu’il faut emmagasiner et comprendre le plus vite possible pour ensuite se baser dessus et pouvoir assez vite exprimer nos capacités individuelles et le génie de chacun. Cela permet d’avoir de bons repères. Et puis la base du rugby à 7 : les coups d’envois, les lancements…Là d’où part le jeu. Il faut que l’on soit synchronisé là-dessus.
France 7 peaufine les détails techniques avec le lancement de la saison à Dubaï.
En parlant de Dubaï, comment se projette ce groupe à l’approche d’une nouvelle saison post-olympique sur le HSBC SVNS ?
V.P : Le tournoi de préparation d’Elche nous a fait du bien pour tester ce que l’on veut mettre en place. Il y a un nouveau coach, de nouveaux joueurs, de nouvelles consignes. On s’imprègne de tout ça. Nous serons prêts, mais il nous reste encore quelques entraînements d’ici-là. Il faut que l’on soit hyper précis et concentré à chaque entraînement pour arriver à se préparer de la meilleure des manières.
Vous allez avoir ce nouveau statut d’équipe à abattre, comment le ressentez-vous ?
V.P : On peut s’imaginer que ça sera le cas. Je me souviens que lorsque j’ai commencé, je voyais les Fidji comme l’équipe championne olympique et forcément j’avais envie de les détrôner et de dire que je les avais battus. Les autres équipes, nouvelles ou anciennes, auront donc toutes à coeur de nous détrôner. Ce sera une première épreuve à Dubaï. Même si je ne pense pas que l’on ressente une pression particulière par rapport à ça.
Être la première équipe française à gagner à Dubaï, est-ce faisable selon toi ?
V.P : Il faut être réaliste, on est un tout nouveau groupe et on ne connaît pas les équipes qu’il y aura en face. Donc c’est difficile à dire. Maintenant, ça reste un objectif et si on fait au moins un podium sur le premier tournoi avec ce nouveau groupe, ça sera déjà très bien. Il n’y aura pas forcément les mêmes standards car la dynamique n’est pas la même, mais la volonté de ce groupe reste de gagner.