Si l’UBB s’intéresse de près au sevens, une autre équipe professionnelle à XV, Carcassonne, va elle aussi intervenir dans le milieu du 7 français, à travers un partenariat. (Crédit photo : Bertille Fonteneau)

Le rugby à XV professionnel devient actif dans le sevens français ! Si on vous présentait la semaine dernière le projet UBB Sevens mené par Laurent Ferrères avec les clubs girondins, les Wonder Sevens ont eux frappé un gros coup en se rapprochant de l’US Carcassonne XV. Ainsi, dans une optique de formation des jeunes joueurs et joueuses du club de l’Aude, via le rugby à 7, un partenariat a été officiellement signé et communiqué par les deux entités le 15 février dernier. Mettant ainsi à l’honneur que les joueurs et joueuses de Carcassonne, professionnels compris, pouvaient évoluer avec les Wonder Sevens dans le cadre de la pratique du 7 sur la saison 2022.

Un partenariat qui a très vite été mis en activité puisque, dans les semaines qui ont suivi, les Wonder ont pu bénéficier de l’apport de Ciaran Breen, international canadien à 7, pour la première étape des Sevens Rugby European Series lors du Winter Sevens à Jacou. Un joueur actuellement en formation à l’USC qui a pu amener toutes ses qualités comme le mentionne Axel Houy le manager : « De part son expérience, Ciaran Breen a apporté un vrai plus dans l’équipe. Il est ressorti parmi nos trois meilleurs joueurs du tournoi, cela s’est vu qu’il avait vraiment des qualités. Et c’est important pour nous, car il va hisser l’équipe vers le haut. On espère que les joueurs qui suivront apporteront autant ».

Ciaran Breen, international canadien sous les couleurs des Wonder Sevens.

Qu’ils apportent, tout en se formant, l’objectif ultime pour le responsable de la formation carcassonnaise Mehadji Tidjini, qui croit en l’outil septiste dur comme fer et qui a poussé pour que ce partenariat voit le jour : « Je suis le 7 depuis quelques années et concernant les Wonder, je connais aujourd’hui la qualité du travail qu’ils mènent et je trouvais ça intéressant pour notre club, Carcassonne, de développer nos joueurs et joueuses à travers ça », révèle-t-il. « Étant directeur de centre de formation, mon objectif est de faire progresser les joueurs, et aucun sport ne se rapproche aujourd’hui autant du XV que le Sevens. Plus on avance aujourd’hui dans le XV, plus on demande des choses qui se font à 7 depuis des années. La capacité à allonger les passes, enchaîner les tâches… ».

Ces axes-là, ils ont été très vite abordés au niveau du club. Qui a répondu favorablement à la demande, à la grande joie de Mehadji : « Je l’ai présenté à une Assemblée Générale à tous les bureaux, en mentionnant les bienfaits du 7. Certains ne connaissaient pas forcément le sevens, mais je leur ai démontré que c’était un accélérateur de formation. Au final, le club l’a vraiment pris comme une valeur ajoutée ».

Une valeur ajoutée accueillie à bras ouverts par les Wonder qui ont déjà le regard tourné vers les échéances estivales, en prenant aujourd’hui en compte ce partenariat de luxe : « Nous sommes très actifs dans le développement du rugby à 7 et travailler avec une base de jeunes déjà définie à l’avance, ça ne pouvait que nous intéresser », précise Axel. « Ce partenariat va nous permettre de bénéficier de joueurs de qualité et d’être compétitif sur les Tournois d’Accession et les Sevens Rugby European Series. Pour autant, le projet sportif sur le 7 reste celui des Wonder. Nous décidons au final de qui joue et qui ne joue pas. Le but n’est pas de faire une sélection 100% carcassonnaise. Même si le club nous aide beaucoup ».

Pas une sélection carcassonnaise sur le papier, mais un apport des joueurs de l’USC capital à venir, qui sera très certainement décliné, que ce soit sur les plus jeunes, mais également sur les féminines qui bénéficient également d’un centre de formation à Carcassonne et qui seront amenées à être investies sur le 7 selon Mehadji : « On axe aussi ce travail sur les moins de 21 ans et sur les féminines. On a lancé le centre de formation à destination des filles, qui disposent de la même structure que les garçons. Aujourd’hui, la prochaine étape pour elles, c’est également le 7 ! ».