Les équipes de France de rugby à sept masculine et féminine démarrent leur saison ce vendredi à Dubaï lors de la première étape des HSBC World Rugby Sevens Series 2022. Si les Bleues vont lancer un nouveau cycle après la médaille olympique, les Bleus sont eux aussi à la relance sur le Circuit mondial à moins d’un an de la Coupe du monde. (Crédits photo : Antoine Saillant / World Rugby)
France 7 Féminin, le cycle d’après la médaille olympique
Finaliste des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 cet été, France 7 Féminin a remporté la première médaille française de l’histoire de la discipline. Et après ? Voilà tout l’enjeu de cette nouvelle saison qui démarre avec, en point d’orgue, la Coupe du monde de rugby à sept en Afrique du Sud dont les Tricolores sont également vice-championnes en titre. Après plusieurs semaines de célébrations et de repos méritées, les Bleues ont retrouvé les terrains en octobre avec un Fast Four (Irlande, Tunisie, Espagne) au Howard Hinton Sevens puis en Auvergne. Battus en finale par l’Irlande à Tours, les joueuses de David Courteix ont pris leur revanche à Issoire en remportant la deuxième manche. La préparation s’est terminée à la finale de l’In Extenso Supersevens avec deux nouvelles victoires face aux Barbarianes Sevens. Malgré peu de temps de préparation, le bilan est donc positif avec une seule défaite en 12 rencontres depuis Tokyo. Et s’il y a eu quelques changements dans le groupe par rapport aux JO, dont la retraite de l’emblématique capitaine tricolore Fanny Horta, les coéquipières de Jade Ulutule auront à coeur de marquer cette première étape de leur empreinte pour lancer ce nouveau cycle de la meilleure des manières.
Le mot de l’entraîneur, David Courteix
« Je crois que la médaille est digérée. On a accepté de porter notre regard vers le futur et de ne pas se contenter de ça. C’était l’objectif des trois mois sans jouer après la finale olympique : recharger les batteries sur le plan mental.
Maintenant, pour être honnête, on n’est pas prêt. Même s’il n’y a que Fanny (Horta ndlr) qui est partie, son départ change des choses. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une période de transition mais un cycle s’est achevé et ça se sent. On n’est pas prêt, on est face à la montagne et on sait qu’on a les moyens de la gravir, c’est ça qui me plaît. C’est bon de partir avec le couteau entre les dents !
J’attends de voir comment on va faire pour compenser toutes ces petites choses. Nous avons une équipe avec des gens talentueux qui ont construit suffisamment de choses pour qu’on puisse, même avec peu d’entraînement, rester performant. Il faudra peut-être piocher dans des réserves où l’on n’est pas allé ces dernières années comme « les Enragées » tout en gardant la maîtrise qui leur a parfois manqué par le passé. C’est un joli défi à relever en équipe pour relancer la machine !
Un cycle idéal quand on se prépare pour une aussi grande échéance que Paris 2024, c’est d’être performant à toutes les compétitions et d’élever son niveau. On est à Dubaï, on a l’occasion de se confronter à ce qui se fait de mieux, à l’exception de la Nouvelle-Zélande, n’attendons pas. L’ambition de cette équipe est claire : gagner les grandes compétitions internationales et les étapes du World Series pour passer un cap.
Je sais qu’on nous collera forcément une étiquette de favorites dans le dos mais je pense que c’est une poule super ouverte dans laquelle tout le monde a sa chance surtout dans un format comme celui-ci après si longtemps sans World Series. »
Le programme des Bleues
Vendredi 26 novembre : France – Espagne (6h10)
France – Brésil (9h12)
France – États-Unis (12h46)
Samedi 27 novembre : France – Australie (9h23)
Les phases finales se joueront « en miroir ». Les premières de poule s’affronteront en finale, les deuxièmes en petite finale, les troisièmes pour la 5ème place, les quatrièmes pour la 7ème et les cinquièmes pour la 9ème.
France 7 Masculin, l’heure de vérité
Battus par l’Irlande en finale du Tournoi de Qualification Olympique en juin à Monaco, France 7 Masculin n’a pas disputé les JO de Tokyo cet été. Un écueil qu’il a fallu digérer pour rebondir avant le prochain Mondial et bien préparer Paris 2024. De retour sur les terrains au tournoi d’Elche en octobre avec une troisième place derrière l’Espagne et l’Irlande, les coéquipiers de Paulin Riva ont enchaîné ensuite à Tours lors du Howard Hinton Sevens avec quatre victoires et un nul face à ces mêmes Irlandais. Une montée en puissance dans la préparation qui s’est terminée à la finale de l’In Extenso Supersevens début novembre. Si France 7 n’y a pas joué, la quasi-totalité de son effectif a garni les rangs des équipes finalistes dont les vainqueurs, les Barbarians, renforcés par sept joueurs tricolores présents ce week-end à Dubaï. Le groupe masculin a donc eu trois occasions de « matcher » avant la reprise de la saison. Cette première étape des World Series apparaît désormais comme l’heure de vérité pour les joueurs de Jérôme Daret. Un véritable test grandeur nature au niveau international pour cet effectif privé de plusieurs cadres habituels (Terry Bouhraoua, Jean-Pascal Barraque, Tavite Veredamu ou encore Pierre-Gilles Lakafia) mais composé de jeunes talents à forts potentiels. Et si France 7 frappait fort d’entrée aux Emirats Arabes Unis ?
Le mot de l’entraîneur, Jérôme Daret
« L’équipe de France a l’ambition d’aller chercher des titres donc Dubaï est un point de départ. Il nous tarde de rentrer dans la bataille pour bien s’imprégner du niveau car on a besoin de se jauger par rapport à la compétition. Les indicateurs de performance sont au vert, je vois des choses super intéressantes qui nous permettent de dire que l’on peut performer rapidement, mais la vérité c’est en compétition. Cette première étape est une vraie évaluation.
Ce groupe est composé de potentiels émergents forts et si on arrive à faire en sorte qu’ils fonctionnent en équipe, je pense qu’ils seront très dangereux même s’ils ont besoin d’expérience et de maturation dans cette compétition. On est un groupe mais est-ce que l’on va être capable de se transformer en équipe dans l’exigence du niveau international ?
J’attends le premier match avec impatience car on joue les Champions olympiques. Ils ont remanié aussi leur équipe mais cela reste les Fidjiens. C’est un bon test et une opportunité pour nous de marquer les esprits. De toute façon, les trois adversaires de notre poule ont joué les JO donc ce sera solide et expérimenté à chaque fois. »
Le programme des Bleus
Vendredi 26 novembre : France – Fidji (8h22)
France – Australie (11h30)
France – Canada (15h35)
Samedi 27 novembre : Phases finales avec les deux premiers et les deux meilleurs troisièmes de chaque poule qui basculent en quarts de finale de Cup. Les autres disputeront le Challenge.