La première étape mixte en Chine a été marquée par une nouvelle médaille côté tricolore, mais surtout par une nette domination de la Nouvelle-Zélande. (Crédit photo : World Rugby)

Et de 3 ! Troisième médaille pour les Bleus en huit tournois cette saison, un record tout simplement pour le Sevens tricolore qui n’avait jamais réalisé une telle performance et un podium qui leur tend les bras à trois journées de la fin. Si la France a malgré tout perdu sa troisième place à Hong Kong, aux dépens des Fidjiens pour un petit point (113 contre 112), les joueurs de Jérôme Daret restent malgré tout en course pour glaner la troisième, voire la deuxième place du classement général. La première place semble elle difficilement atteignable, la Nouvelle-Zélande possédant à ce jour 30 points d’avance (142).

Le tournoi commençait pourtant difficilement pour nos Bleus, malmenés par l’ensemble des équipes en phase de poule. Après s’être défaits des locaux hongkongais 21 à 14, ils passaient proches d’une élimination contre l’Uruguay. Deux essais de Jefferson-Lee Joseph sauvant la mise en fin de rencontre (17-14). Contre la Grande-Bretagne, malgré une nouvelle entame ne tournant pas à l’avantage des Tricolores, ils l’emportaient à nouveau 17 à 14 grâce à trois essais signés Jefferson-Lee Joseph, William Iraguha et Paul Leraitre.

Malgré quelques frayeurs, l’essentiel était assuré pour le capitaine Paulin Riva et ses coéquipiers. Trois matchs et trois victoires lors des deux premières journées, et une qualification en quarts en tant que premiers. L’occasion de retrouver les voisins espagnols s’étant invités à la fête après avoir sorti l’Australie dans la Poule C. Le match fut engagé, mais la logique respectée. Pourtant menés 14 à 7 à la mi-temps, les Français marquaient par deux fois au retour de la pause, et William Iraguha envoyait les siens en demies après le temps réglementaire. L’heure de retrouver la bête noire néo-zélandaise qui scorait d’entrée dans cette demi-finale par l’intermédiaire de Lewis Ormond. Bloqués par la défense agressive des Blacks, les Bleus faisaient pourtant preuve de patience et Varian Pasquet franchissait la ligne avant la mi-temps, pour passer les Français en tête (7-5). Mais à l’usure, les leaders du circuit mondial finissaient par prendre le dessus grâce à un deuxième essai de Ngarohi Mcgarvey-Black, mettant fin aux espoirs tricolores. L’objectif d’une nouvelle médaille pris finalement le dessus sur la désillusion, et à l’image d’un Stephen Parez-Edo poussé par la rage de vaincre, la troisième place fut décrochée in extremis face à la Grande-Bretagne (19-17), validant à nouveau un superbe tournoi de l’équipe de France.

Le tableau masculin

Les Français ont été particulièrement soutenus à Hong Kong. (Crédit photo : José Edo Valdecasa)

Les équipes néo-zélandaises ont dominé les deux compétitions. (Crédit photo : World Rugby)

La Nouvelle-Zélande dicte sa loi

Bis repetita ! Après Sydney, la Nouvelle-Zélande a refait le coup en remportant à la fois le circuit féminin et masculin à Hong Kong. Comme à leur habitude, les Blacks Ferns ont survolé le tournoi féminin, jusqu’à leur confrontation en finale contre l’Australie qui, encore une fois, n’a pas trouvé la combine pour faire tomber sa grande rivale (26-17). Portées par le doublé de la tonitruante Stacey Waaka, « The Smiling Assassin », les Néo-Zélandaises ont décroché leur cinquième tournoi de la saison, égalant ainsi leur record. Le sixième ne serait tarder, ce qui laisserait place à une belle fête à Toulouse, où les filles en noir devraient remporter le circuit sans trop de difficultés. La France, malheureusement, ne se classe que cinquième du tournoi. Après avoir réalisé un sans-faute lors des matchs de poule, dominant le Japon (38-7), le Canada (45-0) et les États-Unis (15-12), les Bleues tombaient à la dernière seconde contre la Grande-Bretagne en quart de finale,s dans un match cadenassé qui ne se décanta que par un essai de Rhona Lloyd, l’internationale écossaise du Stade Bordelais qui a décidé de se consacrer au 7 cette saison. Les joueuses de David Courteix réagissaient pourtant bien en dominant les Irlandaises (26-14), leurs concurrentes directes à la quatrième place, puis le Canada (22-12), pour remporter la Plate (n.b : cinquième place). Mention spéciale à Séraphine Okemba qui termine en tête du DHL Impact Player (n.b : joueuse la plus en vue sur la compétition).

Le tableau féminin

Du côté des garçons, l’hégémonie black est également présente. Avec ce nouveau succès, le troisième cette saison, les Néo-Zélandais se donnent une avance confortable sur l’Argentine (21 points d’avance : 142 contre 121). Les Pumas étant passés légèrement à côté de leur tournoi, ne terminant que cinquièmes et battus par ces mêmes hommes en noir en quart de finale. La défaite qu’il ne fallait pas pour eux. La Nouvelle-Zélande continuait ensuite son bonhomme de chemin en écartant la France (12-7), puis en s’offrant une finale de rêve contre les Fidjiens, pourtant rois de Hong Kong (n.b : cinq victoires d’affilées entre 2015 et 2019). La partie était cette fois-ci rondement menée par les Blacks, balayant leurs adversaires en première période (24-7) pour s’assurer la victoire malgré le retour des Fidjiens dans le second acte (24-17).

Deux nouveaux tickets pour Paris

Nous l’annoncions en préambule de ce tournoi d’Hong Kong, les Australiennes et les Américaines l’ont fait. En s’assurant leur place dans le top 4 cette saison, les deux nations rejoignent donc la Nouvelle-Zélande en se qualifiant pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. La dernière place attribuée d’office à l’issue de cette saison reste bien indécise. L’Irlande (64 points), les Fidji (62 points) et la Grande-Bretagne (60 points) se la disputeront à Toulouse.

Chez les garçons, tout reste également possible. À ce jour, aucune équipe n’a validé officiellement sa qualification à trois étapes de la fin. Même si la Nouvelle-Zélande semble aujourd’hui en ballotage très favorable pour rapidement valider son billet. Les Argentins (deuxièmes) et les Fidjiens (troisièmes) devraient suivre. Pour la dernière place restante, là aussi, la lutte sera acharnée. L’Afrique du Sud est à ce jour qualifiée provisoirement (cinquième avec 101 points), mais elle devra se méfier de l’Australie (99), des Samoa (96), de l’Irlande (91) et des États-Unis (91) qui feront tout pour récupérer cette précieuse position.

Le classement général féminin

Le classement général masculin

L’Australie et les États-Unis qualifiés pour les Jeux olympiques de Paris 2024. (Crédits photos : World Rugby)